mercredi 26 novembre 2014

Conférence-débat de l'association Questions d'Egalité



Un enfant est mort

Nous voulons saluer la mémoire de Magomedkhan, 11 ans, mort dans un parking, jeudi soir, et témoigner notre solidarité à sa famille.
Depuis son arrivée en France en 2009, avec ses parents fuyant les persécutions et demandant un Asile qu'on leur a refusé, Magomedkhan s’est retrouvé sans ressources avec sa mère et ses 3 frères.
L'urgence était pourtant criante :
- Une mère isolée avec 4 enfants mineurs dont un enfant lourdement handicapé ;
- Cette mère disposant d'une autorisation provisoire de séjour renouvelée tous les 6 mois ;
- Des documents délivrés par la préfecture, mais sans le droit au travail ;
- Cette mère sans aucune ressources ni allocations pour l'éducation des enfants ;
- Un hébergement d'urgence de 9m2 obtenus depuis peu, après de longues procédures.
Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir saisi, à de multiples reprises, les institutions concernées  pour obtenir la carte de séjour qui aurait pu permettre à la famille de stabiliser sa situation, un hébergement dans un CHRS, le droit pour l'enfant handicapé à pouvoir bénéficier d'une aide matérielle....
C'est dans ces conditions que la famille n’a jamais pu poser ses maigres valises dans un endroit stable et sécurisant alors que l'association Habitat et Citoyenneté a alerté les services sociaux sur la nécessité impérieuse d'obtenir une place dans un centre d'hébergement et de réinsertion.
Jamais Magomedkhan n'a eu droit à un bout de chambre à lui, ni à un bureau pour faire ses devoirs, ni à des repas assurés chaque jour, encore moins à des loisirs.
Malgré cela, il a beaucoup investi dans l’école, seule institution accueillante.
Depuis ses 7 ans, le petit Magomedkhan faisait le traducteur de toutes les démarches administratives de sa mère, de ses frères ; il accompagnait sa mère dans les hôpitaux, celle-ci n'ayant jamais eu le temps de se rendre à des cours de français, ne pouvant laisser seul l’enfant malade.
Magomedkhan attendait le soir que la boulangerie du quartier ferme pour rapporter le pain non vendu à la maison et cela, tout le monde le savait.
Seules les associations humanitaires et militantes ainsi que des citoyen-nes bénévoles ont apporté leur aide à cette famille, pour se nourrir, se vêtir ....
Magomedkhan, enfant lumineux et joueur en dépit de tout, comme tous les enfants, avait besoin de loisirs. Il a grandi trop vite comme la plupart des enfants dans sa situation, enfant d'étrangers fuyant des pays où leur vie ne vaut pas cher.
Ce soir-là, il était sorti retrouver des copains… pour oublier ?  pour respirer ? pour avoir un peu d'espace ?
Sa mère a bien essayé de le joindre au téléphone mais…
Ce n'est pas seulement une bombe aérosol qui a tué Magomedkhan, ce sont surtout les violences institutionnelles subies par sa famille en contradiction totale avec la CIDE(Convention Internationale des Droits de l'Enfant) dont nous venons de célébrer l'anniversaire.
"l'intérêt supérieur de l'enfant " dont parle cette Convention signée par la France, ce n'était pas pour lui, ni pour ses  frères, ni pour tous les petits Magomedkhan qui grandissent dans notre beau pays.

Premiers signataires :
 ADN ; Amnesty International Nice ; CIMADE ; COVIAM ; Habitat&citoyenneté ; LDH Cannes ; LDH Nice ; MRAP ; RESF 06 ; Secours Catholique ; …

La Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes: sombre tableau pour la région euro-méditerranéenne.



Alors que nous célébrons la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes le 25 Novembre, le REMDH sonne l’alarme sur l'augmentation de la violence fondée sur le sexe et sur l'impunité de ses auteurs dans la région Euro-Méditerranéenne.
Bien que la violence à l’égard des femmes ne soit pas un phénomène récent dans cette région, de nouvelles formes y sont apparues suite aux soulèvements politiques et à l’occupation israélienne continue de la Palestine.
Le corps des femmes est devenu  une arme dans les champs de bataille et les conflits politiques. En Syrie, en Libye et en Egypte, le viol et la violence sexuelle sont largement utilisés comme des tactiques pour déstabiliser les communautés et dissuader les femmes de participer à la vie politique et publique.
Les lois relatives aux  violences et au harcèlement sexuel, contiennent souvent des définitions trop étroites du viol et certaines dispositions du code pénal permettent aux violeurs d'échapper aux poursuites en épousant leur victime. En Egypte, ONU Femmes affirme que 99% des femmes ont subi du harcèlement sexuel ou de la violence sexuelle. Même quand les cadres juridiques sont satisfaisants, l’impunité pour les violences faites aux femmes prévaut dans la plus part des cas, les systèmes judiciaires et la société étant fortement imprégnés par la prééminence des hommes. Ces problèmes sont couplés avec des initiatives douteuses pour changer le discours sur ces questions. Par exemple, le 26 Juin, une résolution de l'ONU présentée entre autres par l'Egypte,  la Tunisie et le Maroc sur la « protection de la famille » a réaffirmé que «la famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l'État», priorisant  ainsi le droit de la famille au détriment des droits de chaque membre de la famille, y compris les femmes.
La violence domestique envers les femmes reste la forme de violence la plus répandue et la plus inquiétante dans la région. Certaines estimations  montrent une augmentation de la violence domestique envers les femmes suite à la révolution en Tunisie et en Palestine en conséquence de l’occupation Israélienne continue.
Alors que les soulèvements ont présenté une opportunité pour un changement du rôle des femmes dans la société, ils ont également créé un risque de contrecoup post-révolutionnaire contre les femmes, avec de nouvelles lois qui les infériorisent et augmentent ainsi le risque de violence conjugale.
La violence contre les femmes dans des situations de conflit, comme en Syrie, en Palestine et en Libye, a également atteint un niveau alarmant ces dernières années. Les femmes devenues veuves suite à la guerre sont victimes de discrimination et marginalisation culturelle, économique et sociale suite à leur nouveau rôle de chef de famille dans des sociétés largement patriarcales. En Tunisie et en Egypte, beaucoup de femmes participant   aux processus de transition politique post-révolutions, ont été victimes de violence politique.
La traite des femmes persiste  dans la région du sud de la Méditerranée. De riches habitants du Golfe et ailleurs continuent à venir en Egypte pour se marier avec  des femmes et des filles égyptiennes dans des mariages arrangés, soit disant « temporaires», qui mènent souvent à  l'exploitation sexuelle, la  prostitution ou le travail forcé. De plus, un nombre croissant de femmes et de jeunes filles réfugiées syriennes sont également donnés en mariage  dans de tels « mariages temporaires » en Jordanie et au Liban.  Des tunisiennes recrutées pour travailler au Liban  se retrouvent forcées à la prostitution  suite à leur arrivée.
En Europe, la crise économique a augmenté la vulnérabilité des femmes à la violence. Les résultats de la crise et des mesures d'austérité telle que la montée du chômage, la pauvreté, l’emploi précaire et le manque d'indépendance économique ont atteint les femmes plus durement. Les mesures d’austérité ont engendrés des coupes dans le financement du secteur public - le plus important employeur de femmes -  dans les services pour les victimes de violence, tels que les refuges et les lignes vertes ainsi que dans les mécanismes nationaux pour l’égalité des sexes. Couplées avec des politiques patriarcales et discriminatoires inspirées par des idéologies conservatrices, ces mesures minent davantage les droits des femmes.
En mars 2014, l'Agence européenne des droits fondamentaux a publié les résultats de son enquête sur la violence contre les femmes en Europe. L'enquête montre qu’une femme sur trois âgée de plus de 15 ans a subi des violences physiques et/ou sexuelles; une femme sur cinq a  subi du harcèlement et une femme sur deux a été confrontée à une ou plusieurs formes de harcèlement sexuel. En outre, 5% des femmes âgées de 15 ans ou plus déclarent avoir été violées.
Selon le Lobby européen des femmes, la violence contre les femmes est la violation la plus répandue des droits humains des femmes dans l'Union européenne. Sa persistance et sa prévalence montrent que les valeurs patriarcales et la domination masculine sont toujours ancrées dans les sociétés européennes. La violence contre les femmes dégrade la place des femmes dans la société, y compris leur accès à des soins de santé, à l'emploi et l'éducation. Elle joue également un rôle dans leur indépendance économique ainsi que dans leur intégration dans les activités sociales et culturelles, et, leur  participation à la vie publique et politique.

Recommandations

En vue de ceci, nous exhortons les États, gouvernements, gouvernements provisoires ainsi que les instances de transition dans la région Euro- Méditerranée :
·         A signer et mettre en œuvre les instruments internationaux pertinents y compris la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, le Protocole de Palerme, le Statut de Rome et la Convention d’Istanbul
·         Mettre fin à l’impunité pour les auteurs de violences faite aux femmes. A cette fin, reformer les lois nationales relatives à ces violences.
·         A garantir dans les lois et les constitutions l’égalité des sexes, l’absence de discrimination fondée sur le sexe et la protection des femmes contre la violence à leur encontre et assurer sa mise en œuvre
·         Mettre en œuvre, maintenir et développer, là où elles existent déjà, des programmes publics pour l'égalité et la non-discrimination

Contre les préjugés, nous avons besoin d’art, de partage et de parole

[Communiqué de l’Observatoire de la liberté de création]

Les directeurs du TGP et du 104, Jean Bellorini et José-Manuel Gonçalvès ont choisi de programmer dans leurs établissements l’installation performance Exhibit B de Brett Bailey.
Elle repose, par la succession de tableaux vivants représentant alternativement des évocations de l’esclavage, de la colonisation et de la répression violente de l’immigration, sur la dénonciation de ce que le racisme a produit de pire. Chacun de ces tableaux incarnés est porté par des performeurs qui ne quittent pas du regard les spectateurs accueillis par petits groupes. Chaque scène est accompagnée d’un cartel explicatif. La fin du parcours d’installation permet de lire les témoignages des performeurs sur leur propre expérience, mais aussi à chaque spectateur d’écrire son ressenti, quel qu’il soit.
Créé en 2010, ce spectacle a été vu depuis dans plusieurs villes européennes, à Avignon et au 104 en 2013, ou encore tout récemment à Poitiers, sans qu’aucun incident ne trouble sa programmation, ni sa découverte par des spectateurs ayant librement choisi d’y assister.
Evoquer n’est pas approuver. Tout artiste doit pouvoir librement représenter une part de l’histoire humaine passée et présente, et chercher à ébranler les consciences, à interroger les préjugés.
Pourtant, des personnes jugeant raciste et indigne un spectacle qu’ils n’ont pas vu, animent depuis plusieurs semaines une campagne d’intimidation qui va de la demande d’annulation puis d’interdiction, à la menace d’empêcher les représentations par un appel à la manifestation.
Si le procédé n’est pas nouveau, il choque toujours pour au moins trois raisons fondamentales. C’est d’abord le procès d’une intention : celle de l’artiste, celle des performeurs et celle du directeur. C’est aussi la condamnation de l’art, qui n’existe que par la représentation, l’image, le lien, la question, et surtout le dialogue du singulier et de l’universel. C’est enfin l’interdiction pour tous, demandée par quelques-uns.
L’Observatoire de la liberté de création assure de son soutien Brett Bailey, Jean Bellorini, José-Manuel Gonçalvès et leurs équipes. Le TGP et le 104 ont choisi d’accueillir une œuvre dans une programmation qu’ils assument – artistiquement et politiquement – et qu’ils  accompagnent d’une médiation, pour ce projet comme pour tous les autres. Ils ne font là que leur métier.
Il convient de garantir à chacun la liberté de devenir spectateur et de participer à la représentation d’une œuvre. L’intimidation et le désir de censure sont illégitimes, c’est dans le débat critique que chacun doit pouvoir s’exprimer.
L’Observatoire de la liberté de création demande donc à tous ceux qui partagent ses valeurs d’aider à assurer le bon déroulement des représentations.
L’Observatoire de la liberté de création appelle ses adhérents, mais aussi les citoyens et les spectateurs, à se rassembler pacifiquement sur le parvis des théâtres à l’occasion des représentations. L’Observatoire de la liberté de création assurera une mission de médiation et de dialogue, et participera au débat du 28 novembre à 19 h au TGP, qui doit permettre à tous les points de vue de s’exprimer.
Pour combattre les préjugés, nous avons besoin d’art, de partage et de parole.
Il est urgent de protéger les œuvres, les artistes et les professionnels, dans un pays qui doit porter haut la liberté de création, d’expression et de diffusion de l’art comme de la pensée.

Contre les préjugés, nous avons besoin d’art, de partage et de parole | LDH Ligue des droits de l’Homme

jeudi 20 novembre 2014

[Communiqué RESF] "25ème anniversaire de la CIDE . La France piétine allègrement les droits des enfants."





mercredi 19 novembre 2014.

25ème anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant, ratifiée par la France en 1990. Au cœur de ses principes, la non-discrimination, la recherche de l’intérêt supérieur de l’enfant et la participation de celui-ci aux décisions qui le concernent.

Dans ce pays, de nombreux mineurs n’en bénéficient pas, ou pas autant que d’autres. Parce qu’ils font partie des pauvres, ceux que l’on ne veut pas voir, qui font peur. Parmi eux, certains en sont encore davantage exclus. 

Des enfants ballottés d’un hébergement de fortune à l’autre, qui dorment dans la rue, changeant d’école au gré des hébergements insalubres, déplacés, refusés d’inscription scolaire (forcément, ils sont roms)

Des enfants cachés, des enfants qui redoutent le jour, où avec leurs parents déboutés de leur demande d’asile, la Police viendra en force les chercher pour les arracher au quartier, à la ville où ils avaient repris l’espoir d’une vie normale. Des enfants qui voient leurs parents menottés, certains subir des violences lorsqu’ils refusent l’expulsion vers un pays où ils sont menacés.

Des enfants privés de liberté des jours et des jours, enfermés dans un Centre de rétention administrative, vivant eux-aussi l’angoisse de l’expulsion annoncée

Des adolescents isolés étrangers, pris en charge par l’Aide Sociale parce qu’ils sont mineurs, soupçonnés au moment de leurs 18 ans d’avoir menti, sur leur âge, leur vie : convoqués à la police, conduits à l’hôpital sous escorte policière, ils subissent des tests osseux, des examens physiologiques humiliants destinés à les caractériser comme majeurs, quelle que soit la réalité de leur parcours ou des documents fournis, et leur attribuent un âge compris entre 19,7 et 35 ans… En les disant majeurs, on fait d’eux des menteurs, profiteurs, coupables, et certains sont emprisonnés. La plupart sont « seulement » rejetés, mis hors des circuits d’accueil. Parfaits boucs émissaires de fantasmes sur l’étranger parasite. D’autres encore, mineurs ou jeunes majeurs isolés, pourtant scolarisés, vivent dans la rue. 

Nous exigeons

- Que soient  vraiment  appliqués tous les droits fondamentaux prévus par la Convention Internationale des Droits de l'Enfant.

- Qu’une politique d’accueil et d’asile, véritablement protectrice, assure aux mineurs et à leurs familles des conditions de vie décentes et durables dans ce pays.

Quelques-unes des initiatives avec RESF autour du 25ème anniversaire de la CIDE , liste complète sur agenda du RESF

Moulins (03) : semaine de sensibilisation sur les droits de l’enfant et conférence de presse intersyndicale à Moulins

- Drôme (26) : L’OUCIPO sera reçu par une radio locale pour un entretien de circonstance et de projet " OUF, nous avons retrouvé la Convention Internationale des Droits de l’Enfant !"

- Tours (37) 15 novembre Rassemblement pour  le Droit au logement LDH 37, AL 37, RESF37, association Chrétiens-Migrants, Amnesty International Tours, NPA37, SUD Santé Sociaux 37, La CSF Section Sanitas - La Rotonde – Charcot Signataires de la Plateforme « Un Toit, C’est Un Droit ».

- Mende (48) 20 novembre - Manifestation contre l’expulsion imminente de 3 familles arméniennes ayant des enfants scolarisés. RV à 18 h, Place Urbain V, rebaptisée pour l’occasion Place des Droits de l’Enfants, avec lampes et peluches usagées. 

- Lyon (69)  : 15 novembre : manifestation des écoles pour le logement des familles avec et sans papiers ....

Semaine de sensibilisation dans les écoles et occupation de plusieurs écoles dans le grand Lyon à partir du 20 novembre..

Paris

o 18ème. ADJIE. 17 novembre Des jeunes isolés étrangers témoigneront de leur expérience

o 18ème  19 novembre Mairie du 18e, avec l’association Graines de citoyen, Débat public « CIDE 25 ans – Quels bilans ? » Moussa D et Moussa K témoignent sur la situation des jeunes mineurs isolés étrangers

o 19 et 20ème : semaine de mobilisation et de communication. Projection débat le 20 novembre du film."A l’école, mais après ? " de Téva Saudeau.

Saint Laurent de Neste (65) : 22 novembre. Projection du court métrage « Aïssa » de Clément Tréhin-Lalanne. Débat sur la situation des MIE (Mineurs isolés étrangers) et l’utilisation des tests osseux. 

Bobigny (93) : 26 novembre Bourse du Travail 18 h 30 Forum départemental Agis pour tes Droits, débat organisé par les Francas « Égalité d’accès aux Droits de l’Enfant en France : où en sommes-nous ? »

Marseille (13) : 10 décembre. Soirée sur la scolarisation des enfants Roms et des enfants de l’immigration. Avec  Amnesty international, Rencontres Tsiganes et le RESF 13

mercredi 19 novembre 2014

[Communiqué] "Jérusalem : Le terreau de la violence"

http://bit.ly/1yoJnOf

Le rapport annuel sur les centres et locaux de rétention administrative


À l’aube de la réforme, un état des lieux alarmant

Le rapport sur le CRA de Rennes se trouve page 119.

http://cimade-production.s3.amazonaws.com/publications/documents/95/original/RAPPORT_RETENTION_2013.pdf?1416308482

Jeunes Sans Papiers, Jeunesse Volée

JEUNES SANS PAPIERS, JEUNESSE VOLEE

Ils ont 18 ans ou à peine plus, ils sont lycéens ou lycéennes, comme toi. Arrivés en France après l’âge de 13 ans, souvent pour rejoindre des parents, ils se retrouvent dans l'illégalité, simplement parce qu'ils ont atteint leur majorité.
Sans autorisation de séjourner en France, sans papiers, condamnés à vivre en secret, leur avenir est stop, sans pouvoir faire de projet, avec le risque quotidien dêtre arrêtés, expulsés loin de leur famille, de leurs études, de leurs amis, vers des pays où ils nont parfois plus aucune attache familiale.


Des camarades comme tous les autres, dans ton lycée, peut-être dans ta classe…, avec les mêmes galères que tous, famille, argent, logement, souvent l’envie de décrocher. Des galères, eux, ils en ont UNE de plus : pas de papiers !



IL FAUT LES AIDER SE FAIRE CONNAITRE. QU’ILS OSENT EN PARLER.
 Avec toi, avec un prof, avec l’assistante sociale du lycée.
ILS NE DOIVENT PAS RESTER ISOLES.


Ils peuvent compter sur le Réseau Education Sans Frontières, les syndicats délèves et de profs, la FCPE, pour les protéger et les aider à obtenir des papiers. Depuis la rentrée, trois lycéens ont é emprisons en centre de rétention (des prisons où les sans-papiers sont enfermés en attendant leur expulsion). Tous les trois ont é libérés quand leurs profs et leurs camarades ont commen à bouger. Mais Yéro, lycéen scolarisé à Paris, est encore entention et mena dexpulsion.


PARLEZ-EN AUTOUR DE VOUS, ET SI L’UN OU L’UNE DE VOS CAMARADES EST DANS CETTE SITUATION, IL FAUT LE OU LA CONVAINCRE DE NE PAS RESTER DANS L’ISOLEMENT.


Pour laisser un message, demander renseignements, informations, soutien :
un contact RESF 35 : 06 64 50 17 95