Plateforme des ONG françaises pour la Palestine
31 juillet 2015
Le parlement israélien vient d’approuver ce matin un projet de loi
autorisant l’alimentation forcée. Cette loi permet d’alimenter de force
un prisonnier en grève de la faim.
L’alimentation forcée est définie comme étant un acte de torture par
l’Association Médicale Mondiale et est condamnée par les Nations unies
ainsi que par le Comité International de la Croix Rouge.
Cette loi est la réponse du gouvernement israélien aux mouvements
successifs de grève de la faim portant les revendications des
prisonniers pour leur libération et l’amélioration de leurs conditions
de détention. C’est une nouvelle atteinte à leurs droits fondamentaux.
Israël emprisonne actuellement plus de 5700 Palestiniens en violation
du droit international. Ainsi, les détenus palestiniens sont
systématiquement transférés dans des établissements situés sur le
territoire israélien, en violation des articles 49 et 76 de la IVe Convention de Genève qui prohibe les transferts forcés d’individus hors du territoire occupé.
Les conditions de détention des Palestiniens dans les prisons
israéliennes sont extrêmement dures et impliquent un large éventail de
violations du droit international humanitaire et de la IVe
Convention de Genève : torture, transferts de prison à prison, détention
administrative, isolement, interdiction de visites, absence de
traitements médicaux, et autres mauvais traitements.
L’alimentation forcée, outre les questions éthiques qu’elle pose sera
un moyen d’interdire aux prisonniers palestiniens la grève de la faim,
arme ultime, qu’ils utilisent au risque de leur vie, pour faire valoir
les droits qui leurs sont déniés par le système judiciaire israélien.
La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine condamne cette
pratique et souhaite que la France en tant que Haute Partie contractante
à la quatrième Convention de Genève agisse urgemment pour le retrait de
cette loi.