Colloque
à l’initiative de l’Observatoire de l’enfermement des
étrangers, en partenariat avec la LDH Bretagne, le MRAP et le
festival Migrant’scène de La Cimade, avec le soutien de Migreurop
Les nouvelles formes de l'enfermement des personnes étrangères
de l'accueil à l'enfermement
Rétention, zones d’attente, assignation, hébergement spécialisé
(CAO, CHUM, centre de premier accueil, centres de retour)
Samedi
25 novembre 2017
à la Maison des associations, 6 cours des Alliés, 35000 Rennes
Les
politiques d’enfermement et d’expulsion des personnes étrangères
conduites par les gouvernements successifs se sont considérablement
durcies. Leur enfermement en zone d’attente aux frontières
françaises et européennes pour les refouler et dans les centres et
locaux de rétention pour les expulser, bat des records au niveau
européen.
Ces
dernières années, de nouvelles méthodes de contrôle se sont
développées : assignation à résidence, interpellation au
domicile, conduite de force en préfecture ou vers les consulats,
multiplication des fichiers, expulsions intra-européennes. Dans le
même temps, de nouvelles formes d’hébergement spécialisées ont
été créées (centres d’accueil et d’orientation, centre
d’hébergement d’urgence pour migrants…). Outre leur fonction
d’hébergement ou d’accompagnement, l’exercice d’un contrôle
policier et administratif, ou délégué par la puissance publique, a
tendance à s’y développer. Les personnes hébergées dans ces
lieux peuvent être finalement enfermées en rétention ou expulsées.
Certains centres dédiés au renvoi des personnes (volontaires et
forcés) commencent par ailleurs à émerger.
L’ensemble
de ces phénomènes suscite de légitimes inquiétudes. Il recèle de
nouveaux enjeux politiques et sociétaux. Les personnes étrangères
se trouvent confrontées à de nouveaux obstacles, tout comme celles
et ceux qui les accompagnent et se mobilisent à leur côté.
Ce
colloque est destiné à établir un panorama de ces nouvelles formes
de contrôle, des restrictions et de privation de liberté des
personnes étrangères. Il s’agira de cerner leurs liens, leurs
porosités, leurs logiques. Il permettra aussi de prendre la mesure
des nouvelles formes de solidarité qui se manifestent autour de ces
lieux. Enfin, cette journée sera un espace d’échanges sur les
expériences de terrain des organisations et personnes que ces
questions mobilisent, en particulier en Bretagne.