Les cinq membres de la société
civile qui avaient été arrêtés à Louhossoa, au pays basque français, dans le
cadre d’une opération policière franco-espagnole vendredi 16 décembre, dans la
soirée, viennent d’être libérés par décision de justice. Participant à une
opération de neutralisation d’armes appartenant à l’ETA, ils avaient été
transférés à Paris dans le cadre d’une enquête préliminaire avec les
qualifications « d’association de malfaiteurs terroriste et infractions
sur la législation sur les armes et les explosifs en bande organisée, le tout
en relation avec une entreprise terroriste ».
La Ligue des droits de l’Homme
se félicite d’une décision qui doit être comparée aux déclarations triomphales
du ministre de l’Intérieur. Il reste qu’il n’est pas acceptable de qualifier de
« terrorisme » la volonté de neutraliser des armes et de les
remettre aux autorités publiques.
La LDH rappelle que ce n’est
pas en refusant tout dialogue que les exécutifs espagnols et français
permettront d’aller en direction de la paix. Elles les appellent à entendre les
voix qui s’élèvent au Pays basque pour entamer le processus nécessaire pour
concrétiser le désarmement proposé par l’ETA.