dimanche 30 décembre 2012
mercredi 19 décembre 2012
Héros sans visage, un film de Mary Jimenez
La LDH soutient le film Héros sans visage de Mary Jiménez

Elle nous emmène ensuite dans un camp de
réfugiés à la frontière tunisienne. Là, elle fait raconter leur périples à des
migrants venus d’Afrique ou du Bangladesh, tous anciens travailleurs en Lybie,
émigrants politiques ou économiques : peu payés, voire pas du tout, fuyant
la guerre, celle de chez eux puis celle de Lybie ; rackettés
sous menace de mort par une « police » tunisienne qui leur prend
tout, y compris leur argent et leurs téléphones. Ils n’ont plus rien que
l’espoir de l’assistance du HCR ; impossible de rentrer chez eux, où ils
ont tout vendu et laissé leurs familles, leurs femmes et leurs enfants.
D’autres, ont été tués en Libye, parce qu’une rumeur accusait les Noirs de
meurtres à Bengazi ; certains ont été torturés dans les geôles libyennes.
Le pire est la « route des nouveaux esclaves » du Niger, où l’un des
migrants a filmé avec son téléphone portable des images saisissantes de
mourants abandonnés par les passeurs et de corps gisant au bord de la route.
Les migrants parlent, analysent très lucidement cette guerre de la misère qui
expédie les Africains sur les routes de l’exil. Ils pleurent leur pays, leurs
parents. Tout ce qu’ils ont à offrir, ce sont leurs noms et ceux de leurs pères
et mères.
La troisième partie donne la parole,
dans un camp de la Croix rouge de Liège, à un migrant anonyme, un
boat-people qui nous raconte sa navigation sur une chambre à air et le miracle
des dauphins qui le remettent dans le sens des vagues, avant qu’un bateau
espagnol vienne le repêcher.
Étrange film fait de ces trois morceaux,
émouvant, avec des moments très forts. S'il aborde la question sous un angle
plus humanitaire que politique, il donne pourtant des clefs pour comprendre la
grande épopée contemporaine des migrations.
Héros sans visage
Film documentaire, 2011
Durée : 61’
Réalisation : Mary Jiménez
Production : Dérives, RTBF, Wallonie Image Production
lundi 17 décembre 2012
Lettre ouverte
Lettre
ouverte à M. le Président de la République Française à
l’occasion de sa visite officielle en Algérie
Paris,
le 17 décembre 2012
Monsieur
le Président de la République,
Vous
vous apprêtez à effectuer une visite officielle en Algérie –
visite qui a pour ambition de « rétablir une relation
politique de confiance à la hauteur des ambitions de nos deux
peuples et tournée vers l'avenir ». A cette occasion,
nous, organisations signataires, souhaitons attirer votre attention
sur les questions relatives aux droits de l’Homme, y compris les
droits économiques, sociaux et culturels, et aux libertés
fondamentales dans le cadre des relations entre la France et
l’Algérie.
Nous
tenons, tout d'abord, à saluer votre décision de reconnaître le
massacre, le 17 octobre 1961, de manifestants algériens, en
plein cœur de Paris. Cette décision, nous l’espérons, sera
suivie d’une dénonciation du système colonial et des crimes qu’il
a engendrés alors, afin de permettre notamment un travail de mémoire
conjoint et apaisé sur l’Histoire commune, une plus grande
capacité des nouvelles générations d’origine algérienne à
assumer leur citoyenneté française ainsi que l’établissement de
relations normalisées entre la France et l’Algérie. Nous sommes
également convaincus que le droit de vote aux élections locales
accordé aux étrangers établis en France, ce qui concerne donc les
Algériens y vivant, devrait contribuer positivement à cette
évolution.
Monsieur
le Président, parmi les « 60 engagements » de votre
projet présidentiel, vous vous promettez de « [développer]
la relation de la France avec les pays de la rive sud de la
Méditerranée sur la base d’un projet économique, démocratique
et culturel […] en proposant une relation fondée sur l’égalité,
la confiance et la solidarité ». Cette visite officielle
en est une première étape. Nos organisations croient que cette
« relation de confiance » que vous souhaitez
développer pendant votre présidence avec les autorités algériennes
doit se faire au bénéfice de certains progrès en matière de
droits de l’Homme et des libertés démocratiques, ainsi que de
tous les acteurs de la société civile indépendante en Algérie.
Or,
depuis l’annonce des réformes politiques en avril 2011, la
répression à l’encontre des défenseurs des droits de l’homme
et des militants syndicaux n’a fait que s’amplifier en Algérie.
En contradiction avec la Constitution du pays et les conventions
internationales que l’Algérie a ratifiées, le harcèlement
judiciaire à l’égard de défenseurs des droits de l’homme et de
militants syndicaux, la répression policière, l’interdiction
injustifiée de manifestations et réunions publiques, le recours à
des pratiques administratives abusives entravant la création et le
fonctionnement des associations et des syndicats autonomes élèvent
des obstacles considérables à l’action de la société civile
algérienne. Plusieurs lois promulguées en janvier 2012 et
présentées comme des ‘réformes démocratiques’ sont en réalité
une régression des libertés publiques, en particulier la loi n°
12-06 qui rend plus difficile la création, le financement et le
fonctionnement quotidien des associations et la loi n° 12-05
sur l’information qui entrave l’indépendance des journalistes et
la liberté d’opinion et de publication. Par ailleurs, plusieurs
demandes de création de nouveaux syndicats autonomes dans différents
secteurs se heurtent à un refus d’enregistrement non motivé. De
plus, l'impunité des auteurs de disparitions forcées et d'autres
violations graves et massives des droits de l'Homme commises durant
les années 90 reste toujours de mise, malgré les nombreuses
condamnations formulées par différents organes du Haut-Commissariat
aux droits de l’homme des Nations unies.
À
l’occasion de votre visite, nos organisations vous demandent
d’inclure en priorité, dans
toute négociation avec les autorités algériennes, la question du
respect et de l’application réelle des conventions internationales
relatives aux droits de l’Homme ainsi que des conventions de
l’Organisation internationale du travail (OIT), ratifiées par
l’Algérie. A cet égard, nous tenons également à vous faire part
des obstacles à la délivrance de visas que nos organisations comme
d’autres organisations internationales des droits de l’Homme ou
syndicats étrangers rencontrent et qui ont pour effet d’entraver
le travail sur le terrain avec les organisations algériennes.
Nous
croyons, par ailleurs, que la France serait mieux entendue si elle
cessait de pratiquer une politique entravant la liberté de
circulation des algériens à l’intérieur de ses frontières,
comme dans les autres pays européens. Ces entraves qui touchent tous
les secteurs de la population sont ressenties comme autant de
manifestations de mépris.
Enfin,
nos organisations vous invitent, Monsieur le Président, à saisir
l’occasion de votre visite pour rencontrer la société civile afin
d’entendre l’intense aspiration démocratique des Algériennes et
des Algériens. Nous espérons que celle-ci sera en outre l’occasion
de mettre en place des mécanismes qui permettent de consulter et
d’associer la société civile indépendante des deux pays au
renouveau de la coopération entre la France et l’Algérie.
Confiants
de l'attention que vous voudrez bien porter à notre requête, nous
vous prions d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de notre
haute considération.
Signataires :
M.
Pierre Tartakowsky, président de la Ligue des Droits de l’Homme
(LDH)
Mme
Souhayr Belhassen, présidente de la Fédération internationale des
ligues des droits de l'Homme (FIDH)
M.
Michel Tubiana, président du Réseau Euro-Méditerranéen des Droits
de l’Homme (REMDH)
M.
Halim Derbal pour le Bureau de l’association Agir pour le
Changement Démocratique en Algérie (ACDA)
Mme
Nassera Dutour, porte-parole du Collectif des familles des
disparu(e)s en Algérie (CFDA)
M.
François Della Sudda, président du Comité International de Soutien
au Syndicalisme Autonome Algérien (CISA)
Me
Noureddine Benissad, président de la Ligue Algérienne pour la
Défense des Droits de l’Homme (LADDH)
M.
Rachid Malaoui, président du Syndicat National Autonome du Personnel
de l’Administration Publique (SNAPAP)
Me
Amine Sidhoum, coordinateur du Réseau des Avocats pour la Défense
des Droits de l’Homme (RADDH)
Migrants: les pinceaux de la colère. Ouest France 17 décembre.
Ensemble pour les droits à la dignité des migrant.e.s
Rassemblement à Rennes, place de la mairie
mardi 18 décembre à 18h.
vendredi 14 décembre 2012
Manifestation à Nantes
Pas de compromis avec l’homophobie, l’égalité sans concession !
Manifestation samedi 15 décembre 2012, 14h place du Bouffay, Nantes
La proposition de loi sur l’ouverture du mariage pour tous a été l’occasion saisie par les réactionnaires pour occuper l’espace médiatique. Parades homophobes, agression de militantes et de journalistes, un déferlement obscurantiste s’est abattu sur le pays.
L’égalité des droits pour toutes et tous
Il n’est pas acceptable qu’en 2012, un groupe de la population soit exclu d’une citoyenneté pleine et entière du seul fait de sa sexualité. Les revendications d’ouverture du mariage, d’accès à l’adoption, à la procréation médicalement assistée (PMA) et à la présomption de parenté, sont non seulement légitimes mais en réalité ne devraient pas faire débat. L’article 1 de la constitution garantit l’égalité des droits de toutes et tous !
Inférieur au nom de quoi ?
Nous refusons la hiérarchie des individus selon leur sexualité. L’inégalité dans le droit a des conséquences dramatiques au quotidien. Mal être des jeunes gays et des jeunes lesbiennes (taux de suicide 8 à 16 fois plus élevés), rupture familiale, discriminations, agressions, insultes meurtres…
L’inégalité dans le droit décomplexe les homophobes. Toutes celles et ceux qui se battent pour maintenir les gays et les lesbiennes dans ce statut d’infériorité juridique et sociale sont complices de l’homophobie.
Comparaison avec la pédophilie, incitations à la haine (« Les pédés au bûcher »), agressions physiques... Les homophobes sont à l’offensive. Face à leurs attaques, il n’y a aucun compromis possible et le gouvernement doit enfin affirmer que l’égalité de toutEs ne devrait pas être discutée. Nous exigeons l’ouverture du mariage et de l’adoption, l’accès à la PMA et à la présomption de parenté, au nom de l’égalité et des engagements de campagne du Parti Socialiste.
Cette vague sombre est une violence non seulement contre les gays et les lesbiennes, mais aussi contre tous les partisans de l’égalité ! Porteurs de valeurs humanistes, quelle que soit notre sexualité, nous affirmons que cette homophobie est inacceptable, que l’égalité doit triompher et que nous en sortirons tous et toutes gagnant-Es.
Que l’égalité triomphe !
Deuxième Manifestation pour l'Egalité maintenant ! Samedi 15 décembre à Nantes
Amnesty International Nantes Centre
L’association l’Autre Cercle
Le Centre Lesbien, Gay, Bi et Trans de Nantes
La CGT
Le Collectif Diversgens
L’association Contact Loire-Atlantique
Le CRAS/H
David &Jonathan
Les durEs à queer
Europe Écologie Les Verts
FLAG !
Gauche Anticapitaliste
HES - Homosexualité & Socialisme
Les Alternatifs
Parti de Gauche 44
L’association du Planning Familial 44
La section de Nantes et du pays nantais de la Ligue des droits de l’Homme
SOS Homophobie
L’Union Syndicale Solidaires
Wonderground
L’association l’Autre Cercle
Le Centre Lesbien, Gay, Bi et Trans de Nantes
La CGT
Le Collectif Diversgens
L’association Contact Loire-Atlantique
Le CRAS/H
David &Jonathan
Les durEs à queer
Europe Écologie Les Verts
FLAG !
Gauche Anticapitaliste
HES - Homosexualité & Socialisme
Les Alternatifs
Parti de Gauche 44
L’association du Planning Familial 44
La section de Nantes et du pays nantais de la Ligue des droits de l’Homme
SOS Homophobie
L’Union Syndicale Solidaires
Wonderground
jeudi 13 décembre 2012
Rassemblement à Rennes, le 18 décembre à 18h
18
décembre : Journée internationale des migrants
Ensemble
pour les droits
et
la dignité des migrant.e.s
RASSEMBLEMENT
à RENNES
mardi
18 décembre à 18h
place de la Mairie
place de la Mairie
Sept
mois après des élections qui promettaient le « changement »,
que restent-ils des espoirs en matière de politique à l’égard
des étrangers ?
Le
bilan est grave malgré quelques timides avancées de la Circulaire
du 28 novembre. Les objectifs chiffrés de régularisation comme
de reconduite à la frontière n’ont pas changé : à Rennes
comme dans tant d’autres villes
- les expulsions de Roms sont toujours aussi « musclées »,
- des demandeurs d’asile sont toujours à la rue ou maintenus dans la précarité.
- des jeunes sont déscolarisés, suite à l’expulsion du squat de Pacé où étaient hébergés 80 enfants.
- 5 familles, dont les enfants sont scolarisés dans des écoles rennaises, sont assignées à résidence dans l’attente d’une reconduite dans leurs pays d’origine.
La
xénophobie règne dans toute l’Europe et ses conséquences sont
dramatiques : 13000 personnes ont péri en Méditerranée entre
1988 et 2012.
C’est
une véritable guerre aux migrants que mènent les États
européens, restreignant même au sein de l’Europe l’accès à la
résidence et au travail.
De même que l'obsession de « scores » présentés comme flatteurs
dans le domaine des expulsions et des enfermements, ces milliers de
vies perdues donnent la mesure du cynisme des États de l'Europe qui,
oubliant les droits fondamentaux proclamés, les bafouent impunément
.
Dans
un pareil contexte, la Journée internationale des migrants, ce 18
décembre 2012, peut être l'occasion de secouer l'immobilisme et, à
travers l'expression massive d'une indignation contre cette
politique, exiger des changements enfin fondamentaux des politiques
migratoires, à commencer par celle de la France.
Défendre
le respect de la vie des migrantes et des migrants exigent des droits
pour tous :
- un vrai droit d’asile, sans politique systématique du soupçon
- l’accueil des malades et des mineurs isolés étrangers
- la reconnaissance du droit à la vie privée et familiale (conjoint-e, enfants…)
- le droit au logement et au travail pour tous les migrants
- l’abandon des taxes abusives pour toute délivrance d’un titre de séjour.
Cette
politique alimente la xénophobie et le racisme dont sont victimes –
français ou étrangers - tous ceux qui semblent « issus de
l’immigration ».
Nos
associations appellent à manifester pour exiger une réelle
politique de solidarité.
Nous
appelons également à la ratification rapide par la France de la
Convention des Nations unies "pour les droits des travailleurs
immigrés et des membres de leur famille" qui devrait être
ratifiée depuis.
ORGANISATIONS
PARTICIPANTES à Rennes :
- MRAP Ille et Vilaine, LDH section de Rennes, Cimade Rennes, ATTAC Rennes,
RESF 35, Un Toit c’est un Droit, CCFD-terre solidaire 35.
- FSU Ille et Vilaine, UL-CNT 35.
- MRAP Ille et Vilaine, LDH section de Rennes, Cimade Rennes, ATTAC Rennes,
RESF 35, Un Toit c’est un Droit, CCFD-terre solidaire 35.
- FSU Ille et Vilaine, UL-CNT 35.
Ouest France Rennes-Vezin. Le Guide du prisonnier remis au centre pénitentiaire
En partenariat avec le Conseil national des barreaux, une délégation citoyenne composée d’avocats, de membres de l’OIP et d’associations partenaires a remis plusieurs exemplaires du Guide du prisonnier à la prison de Rennes-Vezin.
À l’occasion de la journée mondiale des droits de l’Homme, l’Observatoire international des prisons a présenté la 4e édition de son Guide du prisonnier. Des exemplaires ont été offerts à la personne détenue, en charge des bibliothèques, à la prison de Rennes Vezin.
873 questions-réponses
Le guide s’adresse aux personnes incarcérées, à leurs proches, aux professions judiciaires et pénitentiaires, aux intervenants en milieu carcéral et à tout citoyen s’interrogeant sur les droits du prisonnier. Il explique l’intégralité du parcours d’un détenu, du premier au dernier jour de prison.
« La loi a beaucoup changé ces dernières années, notamment avec l’adoption de la loi pénitentiaire en 2009, explique Samuel Gautier. Ce guide essaye de vulgariser le magma de décrets et de circulaires d’application ».
mercredi 12 décembre 2012
Délégation citoyenne au centre pénitentiaire de Rennes-Vezin le 10 décembre 2012
Une délégation citoyenne s'est tenue lundi dernier au centre pénitentiaire de Rennes-Vezin dans le cadre d'une action nationale de l'OIP (Observatoire International des Prisons). Des exemplaires du nouveau Guide du prisonnier ont été remis dans les bibliothèques de cet établissement. La délégation était composée de membres de l'OIP, de Génépi, de la Ligue de l'Enseignement et de la Ligue des Droits de l'Homme.
La loi n’est pas respectée dans les prisons
françaises
La diffusion du Guide du prisonnier doit être l’occasion de rappeler que la loi n’est pas respectée
dans les prisons de la République. La loi pénitentiaire de 2009 pose
comme principe que « l’administration pénitentiaire garantit à toute personne
détenue le respect de sa dignité et de ses droits ». Des conditions relevant du traitement inhumain et dégradant continuent
pourtant d’être imposées dans certaines prisons, comme celle des Baumettes à Marseille. Les
dispositions encadrant la pratique de la fouille à nu ne sont toujours pas appliquées elles non plus, en
dépit d’une succession de condamnations de l’administration par les tribunaux. Une
institution qui ne respecte pas la loi qu’elle est censée incarnée perd de sa légitimité, tout comme les
gouvernements successifs qui la laissent faire.
L’opacité reste de mise
Rendre accessible un droit épars et
opaque. Le droit applicable en
prison est une sorte de maquis juridique, issus de décrets, circulaires, notes, sans compter le
règlement intérieur de chaque prison. Le Guide du prisonnier permet aux détenus, aux avocats, aux
professionnels de la justice et de l’administration pénitentiaire de s’y retrouver, par un jeu de
questions-réponses synthétisant le droit applicable sur chaque aspect de la vie en détention. L’accès au
droit est rendu encore plus difficile par le manque de transparence de la direction de l’administration
pénitentiaire, qui refuse de communiquer nombre de notes et circulaires, comme elle l’a encore
fait dans le cadre de la réalisation de cette édition du Guide.
Donner à voir les prisons. Une opacité qui se retrouve dans le
fonctionnement même des prisons, très peu données à voir aux regards extérieurs, alors que l’administration
pénitentiaire distribue au compte-gouttes les autorisations d’entrée aux journalistes, quand
elle ne s’octroie pas un droit de visionnage des reportages avant diffusion. L’opération du 10
décembre atteste qu’il est possible d’ouvrir les portes des prisons, en l’occurrence à des délégations
citoyennes apportant des ouvrages aux bibliothèques des établissements.
Faire avancer les droits
Le Guide du prisonnier permet aussi de prendre connaissance des limites
du droit actuel : en 2012, il n’est toujours pas reconnu un droit d’expression ou un droit à la
sexualité pour les personnes détenues. Le Guide fournit de nombreuses pistes de recours devant
les tribunaux pour la conquête de nouveaux droits : des recours qui ont déjà permis plusieurs
avancées juridiques, grâce à l’obstination de certains détenus et de leurs avocats.
Un outil d’information sur le
fonctionnement d’une prison
Le Guide du prisonnier, c’est le meilleur outil pour comprendre très
concrètement le fonctionnement d’une prison, comme les « régimes différenciés » qui y sont
pratiqués avec des régimes fermés dans lesquels les possibilités de sortir de cellule sont très limités,
la procédure disciplinaire lorsqu’une personne détenue ne respecte pas le règlement intérieur, les
possibilités de correspondre ou téléphoner à ses proches, le système d’achats de produits en cantine (le «
magasin » de la prison)… Des informations nécessaires à toute personne confrontée de près ou de
loin à l’incarcération.
mardi 4 décembre 2012
La république pour toutes les familles, dans Libération le 04 décembre 2012
| |||
Par Pierre Tartakowsky Président de la Ligue des droits de l'homme (LDH) Nicolas Gougain Porte-parole de l'Inter-LGBT Jean-Michel Ducomte Président de la Ligue de l'enseignement et Bernadette Groison Secrétaire générale de la Fédération syndicale unitaire (FSU)
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