Des évènements graves se sont
produits au centre de rétention administratif de Rennes-Saint
Jacques depuis une semaine, révélant un déni du droit à la
santé de deux retenus. Ils ont entrainé une grève de la faim des
personnes en rétention.
La réponse administrative est
édifiante : le retenu ayant survécu à sa tentative de suicide
a certes été remis en liberté par le juge des libertés et de la
détention. En revanche, la jeune femme ayant fait une fausse couche
a été expulsée. Le porte parole des grévistes a été envoyé
dans un autre centre de rétention et plusieurs retenus sont sous la
menace d'une « ré-admission » (permise par le règlement
dit Dublin 2) ce qui signifie qu'ils risquent d'être reconduits dans
le premier pays où leur entrée en Europe a été constatée par la
police. Pour deux d'entre eux la destination est la Hongrie malgré
son irrespect des droits de l'Homme et le traitement honteux qu'elle
réserve aux migrants, africains en particulier.
La
section de Rennes de la Ligue des droits de l'Homme dénonce, encore
une fois, la politique de rétention administrative et le règlement
Dublin 2. Elle accompagnera les retenus convoqués en préfecture
le 2 mars pour pouvoir témoigner de
la façon dont ils sont traités.
1er
mars 2016, Rennes