mardi 19 juillet 2016

Paris, Bruxelles, Nice, mais aussi Beyrouth, Bagdad, Istanbul, Orlando et tant d'autres...





L'Association Européenne pour la défense des Droits de l'Homme condamne ce qui ne peut être considéré que comme un crime horrible. L'AEDH s'incline devant les victimes et assure leurs proches de sa solidarité. Les actes violents à l’encontre d’autres êtres humains restent injustifiables, où qu'ils soient, quels qu'ils soient. Mais ils pourraient avoir un but : diviser et séparer, instaurer la peur et faire croire qu'une communauté de destins et de vie ne peut se construire que dans le rejet, la guerre et la mort des autres. En la matière, alors que la base territoriale revendiquée des commanditaires semble en passe d'être liquidée, le danger persiste : acculé à la défensive, Daesh développe de nouvelles méthodes faites d'armes par destination mues par des auteurs difficilement identifiables.

L'AEDH dénonce dès lors le maintien d'un discours qui fait croire à l'assurance illusoire de la sécurité au prix des libertés et des droits. Mensonge, surenchère et danger : telles en sont les caractéristiques. Car la démonstration est faite que l'affaiblissement des droits civiques et des libertés publiques n'est pas une solution, et ne fait que favoriser la naissance de ces actes horribles. Car la surenchère et la présentation de fausses solutions face aux peurs de la population sont le fonds de commerce habituel de ces politiques qui utilisent ces mêmes peurs pour leur (re)conquête du pouvoir. Car le danger est de faire croire aux uns et aux autres que l'avenir est dans la séparation entre les groupes au nom d'une origine assignée et d'une religion imposée.


L'AEDH exprime tout son soutien à son organisation membre en France. Elle considère comme valables pour tous en Europe et dans le monde les phrases du communiqué de presse de la LDH : « Face à la violence et à la stratégie de la tension auxquelles nous sommes confrontés, elle appelle à résister à la tentation d’y répondre par une restriction de la vie démocratique et des libertés publiques. C’est bien la capacité de mobilisation de la société civile s’appuyant sur les principes de droits et de libertés qui constitue la meilleure garantie pour préserver les fondements de notre choix collectif de société », qui ne peut être que fondée sur la dignité humaine, la liberté, l’égalité, et la fraternité entre les peuples.

Bruxelles, le 18 juillet 2016