L'AEDH dénonce dès lors le maintien d'un
discours qui fait croire à l'assurance illusoire de la sécurité au prix des
libertés et des droits. Mensonge, surenchère et danger : telles en sont
les caractéristiques. Car la démonstration est faite que l'affaiblissement des
droits civiques et des libertés publiques n'est pas une solution, et ne fait
que favoriser la naissance de ces actes horribles. Car la surenchère et la
présentation de fausses solutions face aux peurs de la population sont le fonds
de commerce habituel de ces politiques qui utilisent ces mêmes peurs pour leur
(re)conquête du pouvoir. Car le danger est de faire croire aux uns et aux
autres que l'avenir est dans la séparation entre les groupes au nom d'une
origine assignée et d'une religion imposée.
L'AEDH exprime tout son soutien à son
organisation membre en France. Elle considère comme valables pour tous en
Europe et dans le monde les phrases du communiqué de presse de la LDH :
« Face à la violence et à la stratégie de la tension auxquelles nous
sommes confrontés, elle appelle à résister à la tentation d’y répondre par une
restriction de la vie démocratique et des libertés publiques. C’est bien la
capacité de mobilisation de la société civile s’appuyant sur les principes de
droits et de libertés qui constitue la meilleure garantie pour préserver les
fondements de notre choix collectif de société », qui ne peut être que
fondée sur la dignité humaine, la liberté, l’égalité, et la fraternité entre
les peuples.
Bruxelles,
le 18 juillet 2016