Le
démantèlement du vaste bidonville de Calais appelé « JUNGLE »
où survivaient depuis plusieurs années, dans des conditions
indignes, plusieurs milliers de migrants, en stand by pour un
éventuel passage en Angleterre, est en cours d’achèvement. Pour
réaliser cette vaste opération, les services de l’état ont
mobilisé, sur différents territoires français, des lieux
d’hébergement appelés Centre d’accueil et d’orientation
(CAO).
A
ce jour sur la Bretagne environ 422 personnes, venues de pays en
guerre, sont réparties sur ces structures où elles peuvent enfin
satisfaire des besoins fondamentaux en matière de soins, d’hygiène,
de nourriture, de sécurité. Durant cette période temporaire de vie
en CAO elles pourront bénéficier d’un accompagnement, clarifier
leur situation administrative, penser leur projet de vie, avoir une
information juridique précise sur leurs droits.
Oui,
sur leurs droits car ces personnes relèvent du droit international,
de la Convention de Genève, signée en 1951 par la France, de la
Constitution, du droit européen. Aussi est il indigne d’observer
que des élus du front national bafouent ces règles de droit en
organisant sur chaque site d’hébergement des manifestations
xénophobes, tout en prétendant représenter la population locale.
Quelle
impudence !
Non,
la population des communes concernées n’est pas dupe de ces
tentatives de manipulation, elle ne rejette pas les réfugiés, elle
les reçoit avec générosité comme en témoigne la mobilisation des
associations humanitaires et les groupes d’accueil de citoyens qui
se forment ici et là en Bretagne.
La
LDH restera vigilante sur les agissements des groupuscules
d'extrême-droite destinés à dissuader les élus, les associations
et la population d'exprimer leur solidarité avec ces réfugiés qui
doivent trouver un peu de répit et de repos après des jours, des
semaines ou des mois éprouvants, et
veillera à ce que le dispositif CAO permette que leur légitime
demande d’asile puisse s’effectuer prés de l’OFPRA. Au terme
de cette démarche la reconnaissance du statut de réfugié leur
permettra alors de construire un projet durable d’insertion dans la
société française.