Communiqué LDH
Paris, le 28 juillet 2014
Le sort réservé aux chrétiens d’Irak appelle notre totale solidarité
car il constitue une violation d’un des droits essentiels de l’Homme :
la liberté de conscience. S’en prendre à des individus au seul motif de
leur foi n’est pas seulement une manifestation d’obscurantisme imbécile,
mais aussi un déni évident du droit de chacun de pratiquer une foi ou
de n’en pratiquer aucune. Notre attachement à la liberté de conscience,
dont nous n’oublions pas qu’elle n’a été admise qu’au cours du XXe
par les autorités religieuses chrétiennes, n’est pas simplement une
pétition de principe. Elle est aussi l’expression de notre certitude
qu’en l’absence de liberté de conscience, il ne peut y avoir de liberté
d’aucune manière qu’elle soit.
Devant une violation aussi évidente du droit international, nous
appelons la communauté internationale à garantir le droit de chacun de
pratiquer la foi de son choix, ou de n’en pratiquer aucune, ou d’en
changer. Nous appelons tous les gouvernements concernés à adopter des
législations qui prohibent absolument toute discrimination, quelle
qu’elle soit.
La LDH souhaite, enfin, que chacun puisse se retrouver autour des
principes fixés par la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
Les droits de l’Homme valent aussi bien en Irak qu’en France, ou partout
ailleurs dans le monde. Ce serait affaiblir leur portée et donner
raison à ceux qui les bafouent que de les instrumentaliser au profit
d’une cause ou d’une autre.
C’est pourquoi elle engage des démarches pour favoriser l’expression
la plus large de la solidarité nécessaire, et répondra positivement à
toute démarche unitaire reposant sur ces principes.