Paris,
le 12 octobre 2015
La Ligue des droits de l’Homme a eu l’occasion, à maintes reprises, d’exprimer sa solidarité envers toutes les forces de la société civile qui se sont battues pour faire reconnaître l’aspiration à la liberté et à la dignité du peuple tunisien. Elle se réjouit de l’attribution du prix Nobel de la paix au quartet qui a conduit le dialogue national permettant à la Tunisie de trouver le chemin d’une démocratie pluraliste.
Après
les années de plomb du régime Ben Ali, le « printemps de
jasmin » a ouvert la voie à l’ensemble des printemps arabes
et confère à la Tunisie une responsabilité particulière. Le
chemin qu’elle a choisi est difficile et le pays reste
confronté à d’énormes difficultés économiques, financières
et sociales. Les récents attentats perpétrés au musée du
Bardo et dans un hôtel de Sousse témoignent de la volonté
portée par certains groupes terroristes de plonger le pays
dans le chaos, de déstabiliser l’Etat de droit et de le
pousser à remettre en cause les acquis du printemps 2011 par
une réponse exclusivement sécuritaire.
Avec
ce prix, c’est l’ensemble de la société civile tunisienne
qui est honorée, et la LDH entend poursuivre ses liens avec
l’ensemble des forces démocratiques qui, sur le terrain,
œuvrent à la défense de la démocratie et des droits de
l’Homme.