Une fois de plus, la manifestation parisienne du mardi 14 juin a donné lieu à des violences inadmissibles de la part d’individus qui s’en sont pris notamment à un hôpital. La LDH condamne sans réserve de tels actes.
En même temps, elle rappelle
que la responsabilité du maintien de l’ordre incombe aux pouvoirs publics et
non pas aux organisations syndicales, contrairement à ce que vient de prétendre
le Premier ministre sur les ondes de France Inter, ce matin. Par ailleurs, dans
ces mêmes propos, Manuel Valls a accusé la CGT d’avoir eu une attitude « ambigüe »
vis-à-vis des casseurs, laissant ainsi croire que cette centrale
syndicale, qui était à l’initiative de la manifestation parisienne avec six
autres organisations de salariés et de jeunesse, encourage les actes de
violence. Dans un Etat de droit et compte tenu de leur gravité, de telles
accusations à l’encontre d’une organisation syndicale, quelle qu’elle soit, ne
sauraient être portées sans preuve.
La LDH a déjà demandé la mise
en place d’une commission parlementaire afin que toute la lumière soit faite
sur les violences policières et sur la stratégie de maintien de l’ordre mise en
place par les pouvoirs publics. Plus que jamais, alors que le droit de
manifester semble être remis en cause par les plus hautes autorités, elle
réitère cette demande.
Communiqué LDH
Paris, le 15 juin 2016
Paris, le 15 juin 2016