Plus
de quatre mille conseillers départementaux doivent être élus
les 22 et 29 mars prochains, ceci pour un mandat d’une durée
de six ans. De façon exceptionnelle, les élu-e-s seront
renouvelé-e-s sur l’ensemble des cantons, récemment
redécoupés, et dont le nombre a été réduit de moitié.
Tout
indique que, dans un contexte politique agité de colères et
de frustrations à la fois démocratiques et sociales,
l’abstention risque d’être massive. Le risque est d’autant
plus grand que, de façon assez hallucinante, électrices et
électeurs sont invité-e-s à se rendre aux urnes alors même
que les règles du jeu constitutives de cette élection ne
sont pas fixées.
Malgré
cela, malgré tout cela, les enjeux demeurent. Enjeux du
quotidien, d’une part : les nouveaux conseils départementaux
auront des responsabilités, et tout indique que les
questions sociales en feront partie ; enjeux politiques : la
mise en œuvre des lois paritaires, avec l'élection conjointe
d'une femme et d'un homme ; enjeux démocratiques, enfin : en
effet, le Front national compte bien pousser ses avancées
électorales, avec les conséquences graves que cela risque
d’avoir sur l’effectivité des droits et sur l’état des
libertés.
Dans
ce contexte, à la fois insatisfaisant et dangereux, la Ligue
des droits de l’Homme estime que le pire serait de se
désintéresser des enjeux et des périls. Elle appelle les
électrices et les électeurs à exercer pleinement leurs
responsabilités civiques et électorales.