Les informations
que nous parviennent aujourd’hui directement de la ZAD du
Testet, concernant les événements autour de l’affaire du
barrage de Sivens et qui sont d’ailleurs rendues en partie
publiques dans les médias, confirment qu’une nouvelle étape
dans l’escalade de la violence a été franchie. Un syndicat
agricole s’arroge, en toute illégalité, le droit d’établir
un blocus autour de la ZAD du Testet dont l’objectif est
clairement affirmé : isoler et affamer les occupants de la
ZAD.
Cette situation
intolérable, qui engendre des gênes majeures pour tous les
habitants, constitue une atteinte au droit fondamental de
libre circulation des citoyens, et semble bénéficier d’une
relative tolérance de la part des autorités et des forces de
l’ordre présentes.
La Ligue des
droits de l’Homme dénonce cette situation et alerte les
pouvoirs publics qui, par leur silence et leur inaction,
porteraient une lourde responsabilité en cas de nouveau
drame.
A l’approche d’une
décision qui doit intervenir vendredi 6 mars, la situation
se dégrade de manière alarmante, sur le terrain : chasses à
l’homme, agressions, contrôles illégaux…
Dans un tel
contexte, la LDH considère que les conditions d’un débat
démocratique portant sur la gestion et l’utilisation de
l’eau en lien avec l’agriculture de demain, dans le cadre
d’un projet territorial, ne sont pas réunies, et qu’il n’est
pas souhaitable qu’une décision soit prise à cette date par
le conseil général du Tarn.
La LDH demande au
gouvernement de prendre ses responsabilités, en adoptant au
plus vite les mesures d’apaisement nécessaires.