La
LDH se félicite de l’arrêt rendu par la cour administrative
d’appel de Marseille ce lundi 3 avril,où elle était représentée
par maître Sophie Mazas, qui annule la décision prise par le maire
de Béziers en 2014 d’installer une crèche dans le hall de l’hôtel
de ville.
La
cour administrative d’appel tire l’évident constat qu’il n’y
a pas, à Béziers, une tradition d’installation de crèche de la
nativité au sein de la mairie, contrairement à ce que souhaiterait
nous faire croire Robert Ménard.
Ce
constat ne peut être que généralisé à l’ensemble des mairies,
n’en déplaise aux comparses d’extrême droite de Robert Ménard,
au premier rang desquels Marine Le Pen : non, il n’y a en
France aucune tradition d’installation de crèche au sein des
mairies, en application évidente du principe de laïcité dont la
teneur vient enfin d’être rappelée au maire de Béziers et à
tous les pourfendeurs dudit principe.
En
estimant que l’installation de cette crèche dans l’enceinte de
ce bâtiment public, siège d’une collectivité publique, ne
résultait d’aucun usage local et n’était accompagnée d’aucun
autre élément marquant son inscription dans un environnement
culturel, artistique ou festif, la juridiction administrative en
déduit logiquement que Robert Ménard a méconnu le principe de
laïcité issu de la loi de 1905 et les exigences attachées au
principe de neutralité des personnes publiques.
Paris, le 5 avril 2017