Samedi
4 mars 2017 après midi une manifestation pacifique, organisée par
l’association UTUD (Un toit un droit) et soutenue par une
trentaine d’associations, rassemblait environ 250 personnes et
traversait les rues du centre de la ville pour exprimer sa solidarité
en direction des migrants, qui actuellement occupent légalement un
ancien foyer-logement et attendent des papiers et une proposition de
relogement.
Cet
événement a été l’occasion pour le GUD, groupuscule d’extrême
droite, de sortir du bois et venir exprimer sa haine, des migrants et
des réfugiés, place du Parlement.
A
moitié masqués et casqués pour certains, les activistes du GUD
arboraient une banderole « Refugees not welcome » et
hurlaient « Français d’abord migrants dehors »,
tout en étant contenus par les forces de l’ordre qui étaient
massivement présentes, avant de les laisser poursuivre un peu plus
loin, leur gesticulation menaçante.
Ce
groupuscule, manifestement, escomptait en découdre …en tout cas
tentait de se faire voir sur la place publique afin d’envoyer un
message de menaces aux migrants et à leurs soutiens.
Sur
la place de Rennes, si ce type d’action n’est pas fréquent,
quoique en recrudescence, il est inscrit dans une pratique ancienne
qui s’exprimait déjà dans les années 1970 / 80 autour du groupe
Occident, du GUD, du Front de la Jeunesse, les ancêtres du front
national.
Ce
n’est pas une génération spontanée qui apparait, mais
simplement la continuité d’une histoire locale et régionale où
les néo-fascistes portés par une idéologie raciste, xénophobe,
qui s’exprime désormais à voix haute, s’autorisent à venir
déverser leur haine sur la place publique et paradoxe sur la place
du Parlement, puis la place de la République.
Décidément
rien n’arrête les ennemis de la démocratie ! Aucune décence.
Alors,
face à ces faits inadmissibles, la section rennaise de la LDH,
fidèle à sa tradition, poursuivra inlassablement sa
participation à un front unique des démocrates pour
systématiquement dénoncer ces discours de haine.