Chaque
année, à l’occasion de la journée internationale des
migrants célébrée le 18 décembre, l’AEDH joint sa voix à
celles des organisations de la société civile européenne
pour demander à l’UE et à ses États membres de signer et
ratifier la
convention
internationale sur la protection des droits de tous les
travailleurs
migrants
et des membres de leur famille,
adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 18
décembre 1990.
Notre
association regrette de devoir réitérer cet appel, en cette
année 2014 marquée par l’adoption finale du « paquet »
européen concernant l’immigration de travail. Ces directives
témoignent de ce que l’UE s’obstine à ne considérer les
migrants qui viennent travailler et vivre dans nos pays qu’à
l’aune de leur contribution à la création de richesses dans
nos nations. Elle s’avère incapable de respecter les
conventions internationales dont les États membres sont
pourtant parties, voire ses propres règles, notamment
l’article 20 de la Charte des droits fondamentaux qui
stipule que « toutes
les personnes sont égales en droit ».
La
convention onusienne n’édicte pourtant aucun « nouveau »
droit ; elle ne prend pas parti dans le débat sur les
politiques d’immigration et les législations nationales ;
elle se limite à rassembler les droits civils et politiques,
d’une part, économiques, sociaux et culturels, d’autre part,
déjà présents dans les pactes internationaux ratifiés par la
plupart de nos pays. Ce faisant, elle considère le migrant
dans l’indivisibilité et l’universalité des droits
fondamentaux sans établir de différence – si ce n’est à la
marge – sur le caractère « régulier » ou non de son statut.
De la même façon et comme son intitulé le précise
clairement, elle ne dissocie pas le migrant de son unité
familiale, étendant à ses membres la reconnaissance des
mêmes droits fondamentaux.
Pourquoi
les États membres refusent-ils ce texte ? Sans doute parce
qu’il marque la frontière de l’inacceptable et les
rappellerait donc à leurs devoirs de garant des droits, y
compris pour ceux qui n’en sont pas ressortissants et qui
sont bien plus cibles de contrôle ou de répression qu’objets
de respect.
L’AEDH
appelle expressément les parlementaires européens à
renouveler l’invitation adressée par leur Assemblée aux
États membres en février 2005 et octobre 2005 pour qu’ils
ratifient ladite convention[1]
des Nations unies et soutiennent sa ratification
universelle. Elle demande au Conseil européen d'appuyer les
initiatives contribuant à la reconnaissance des droits
universels et indivisibles des migrants. Elle appelle les
organisations de la société civile et les citoyens européens
à proclamer, encore et encore, leur volonté de voir
pleinement reconnus les droits des travailleurs migrants qui
vivent à leurs côtés.
Association
européenne pour la défense des droits de l’homme (AEDH)
Österreichische
Liga Für Menschenrechte (OLFM) – Autriche
Ligue
des Droits de L’Homme (LDH) – Belgique
Liga
voor Mensenrechten (LVM) – Belgique
European
Association For The Defence Of Human Rights – Bulgarie
Action For Equality, Support, Antiracism (KISA) – Chypre
Czech Helsinki Committee – République Tchèque
Legal
Information Centre for Human Rights (LICHR) – Estonie
Ihmisoikeusliitto
/ Finnish
League For Human Rights - Finlande
Ligue des droits de l’homme - France
Internationale
Liga Für Menschenrechte (ILMF) – Allemagne
Hellenic League for Human Rights (HLHR) – Grèce
Lega Italiana Dei Diritti Dell’uomo (LIDU) –
Italie
Latvian Human Rights Committee (LHRC) – Lettonie
Lithuanian Human Rights Association (LHRA) –
Lituanie
Action
Luxembourg Ouvert Et Solidaire (ALOS
– LDH) – Luxembourg
Liga Voor De Rechten Van De Mens (LVM) – Pays-Bas
Otwarta Rzeczpospolita – Pologne
Black and Ethnic Minorities Infrastructure in
Scotland (BEMIS) – Ecosse
Asociación Pro Derechos Humanos de Andalucía (APDHA) – Espagne
Institut
de Drets Humans de Catalunya
(IDHC) – Espagne
Ligue Suisse Des Droits De L’homme (LSDH) -
Suisse