jeudi 25 septembre 2014

Une stèle pour l'arbre de la laïcité de Rennes

L'arbre de la laïcité de Rennes avait été inauguré en décembre 2013 à l'initiative du Comité Laïcité 35. 
La stèle a été posée ce mois-ci.


« Cercles de silence » : avec les sans-papiers …

Plusieurs organismes brétiliens (ACAT, Accueillir et Partager, Amitié entre les religions, Bienvenue !, CCFD, Cimade, Citoyens et chrétiens 35, Fraternités franciscaines, Ligue des droits de l’homme, Mouvement de la Paix, Secours catholique, Service civil international et Vie nouvelle) appellent à participer aux deux Cercles de silence qui se forment chaque mois pour alerter, de manière non-violente, sur la réalité des Centres de rétention administrative (CRA), tel celui de Rennes-St-Jacques (bus 57, Parc des Expositions), où sont retenus des étrangers sans-papiers en attente d’expulsion : à Rennes, le mercredi 1er octobre, de 18h à 19h, Place de la Mairie ; à Saint-Malo, le mardi 7 octobre, de 17h 30 à 18h 30, Porte Saint-Vincent. Un site à consulter : http://cercle.silence.over-blog.com

lundi 22 septembre 2014

Des artistes accusés de déranger, des élus tentés de censurer

Communiqué de l’Observatoire de la liberté de création

Depuis plusieurs mois, nous assistons à des actes d’entrave ou de censure des libertés artistiques. Ils sont de plus en plus souvent accompagnés d’une ingérence politique qui porte atteinte aux libertés d’expression, de création et de programmation.
C’est ce qui s’est une nouvelle fois produit le 12 septembre dernier à Angers lors du festival « Les accroche-cœurs ». Les représentations du spectacle Les Squames, de la compagnie Kumulus, ont été perturbées par des individus taxant de racisme une proposition qui travaille justement sur l’interpellation de chacun sur ses représentations de l’exclusion, l’intolérance et l’enfermement des minorités.
Le maire a d’abord voulu annuler les représentations, pour répondre à des plaintes émanant de réseaux supposés protéger le public d’images pouvant choquer. Grâce à la mobilisation de l’ensemble des équipes artistiques programmées et de nombreux spectateurs, ainsi qu’à la médiation de la direction du festival, la municipalité est revenue sur cette décision, pour reprogrammer ce spectacle de rue dans un établissement.
Ce qui s’est passé à Angers pose à nouveau des questions essentielles :
-          qu’attend-t-on de l’art, sinon qu’il interroge ?
-          l’art est-il exclu désormais de l’espace public, dès lors qu’il dérangerait certains ?
-          les métiers de la création et de la diffusion sont-ils soumis au jugement des élus des villes où ils s’exercent ?
-          l’exercice des responsabilités de ces élus se fait-il dans l’urgence des pressions de quelques groupes actifs, d’inspiration communautariste, idéologique et religieuse ?
Pour nous, ces questions touchent directement aux libertés fondamentales d’une démocratie.
Dans un climat politique délétère de montée des populismes, certains élus menacent la création artistique par des formes de censure directe ou indirecte des œuvres, chaque fois qu’ils cèdent à la pression de groupuscules s’autoproclamant les gardiens arbitraires de la morale, des élégances et de la vertu.
Nous avons besoin de dialogue : l’espace public est le premier lieu de l’échange citoyen.
Nous avons besoin de métaphores pour penser : l’art en est le premier vecteur.
Nous avons besoin de rencontres pacifiées au-delà des interprétations hâtives : la vie culturelle en est l’occasion permanente.
En défendant les libertés d’expression, de création et de diffusion artistiques, ce sont des fondamentaux républicains et laïcs que nous défendons.
Les œuvres doivent être préservées des jugements arbitraires qui chercheraient à en restreindre le contenu ou la diffusion. Le regard singulier des artistes sur le monde doit rester accessible à tous et continuer d’éclairer notre avenir commun.

Paris, le 19 septembre 2014.

Après 25 ans de lutte avec les mal logés, le DAL s'engage aussi aux côtés des locataires HLM

Nous publions ici un appel du DAL 35 (Droit Au Logement 35), association qui a pour but "d'organiser le soutien, l’information, la promotion d’action ayant pour but de remédier au problème des mal-logés et sans logis (...)" (Charte DAL).
  
Aujourd’hui, nous sommes de plus en plus de locataires HLM en  difficulté : les loyers, les charges et l’énergie augmentent, les APL baissent,  nous attendons des années avant de pouvoir changer pour un logement plus adapté,  souvent nos logements ne sont plus régulièrement entretenus, de nombreux quartiers HLM sont montrés du doigt, nous sommes chassés de nos quartiers au nom du « renouvellement urbain » ou de la « mixité sociale »…
 
Il y a urgence à faire face au logement cher, à la spéculation et à la marchandisation de nos logements, à ces politiques néolibérales et inégalitaires.
 
Seuls face au bailleur, nous n'existons pas. Unis combatifs et solidaires, faisons respecter nos droits !
 
- pour la défense des locataires
- pour la baisse des loyers et des charges
- pour la justice dans l'attribution des logements sociaux
- pour la réalisation massive de logements sociaux
- pour la mise aux normes environnementales du parc HLM
- pour l'arrêt des expulsions sans relogement
- pour l'union entre les locataires, le soutien aux luttes des mal logés et contre les idéologies d'extrême droite
 
Les élections des représentants locataires HLM auront lieu le 2 décembre pour tous les organismes HLM de Rennes Métropole ; DAL HLM 35 va présenter des listes dans plusieurs offices. Pour y participer, rejoignez DAL HLM, contactez-nous !
 
DAL HLM 35
DAL35@droitaulogement.org

samedi 20 septembre 2014

Encore combien de centaines de morts en Méditerranée ?

Bruxelles, le 19 septembre 2014

Cette semaine encore les informations glacent d'effroi. Il y a un an, l'AEDH interpellait  l’Union européenne et ses Etats membres, leur demandant de reconnaître leur responsabilité dans les drames successifs et quotidiens qui engloutissent des centaines d'hommes, de femmes et d'enfants. En l’espace de quelques jours en cette fin d’été, 500 personnes ont disparu au large de Malte et de l’Italie, 200 autres au large de la Libye; depuis le mois de juin, ce sinistre dénombrement s’élèverait à 2 200, selon le HCR. Jusqu'à quand continuera-t-on à fermer les yeux, à détourner la tête ?

L’AEDH considère que les passeurs mis en cause dans le récent drame au large de l’Italie sont des criminels qui doivent être poursuivis et condamnés Mais nous savons aussi qu’ils ne sont pas les seuls responsables de ces véritables massacres de masse.  Car leurs trafics n'existent qu'en réponse à une politique sécuritaire européenne qui fait le lit des profiteurs de misère. Car s'il est paradoxe révélateur c'est bien celui qui fait dire à ceux qui condamnent ces trafics qu'il faut encore plus de sécurité, encore plus de contrôle des procédures et des visas, alors qu'à chaque nouvel obstacle dressé sur la route de l’exil, les tarifs montent avec l’accroissement des dangers puisque les migrants n’ont pas d’autre solution. Pour nombre d’entre eux, les risques d’une traversée maritime sont la seule alternative à une vie de violences, trop souvent à la mort, dans des pays de conflits

Une fois de plus, quand le doigt montre la lune, l'imbécile regarde le doigt. A l’abri de leurs frontières étroitement surveillées par Frontex, derrière le mur érigé à la frontière gréco-turque, protégés par les grillages de Ceuta et Melilla, au nord de la « Frontera sur », chacun s’apitoie sur le sort de ces centaines, de ces milliers d’exilés qui ont trouvé la mort au large de Lampedusa, de la Libye ou des côtes marocaines. Comme il y a un an !

Une fois de plus, on appellera les États membres à faire preuve de solidarité avec les pays qui sont sur la route des migrants, l'Espagne, l’Italie, mais aussi Malte ou la Grèce. Comme si ces drames étaient territorialisés. La compassion et la solidarité s’exprimeront, comme toujours, devant les caméras « humanitaires ». Mais plus tard, loin des yeux des émus d'un jour, le rejet des demandeurs d’asile, la répression, la rétention, la négligence dans les secours, les reconduits musclées aux frontières reprendront leurs droits. Les images – non médiatisées celles-là – sont là pour le prouver.

La question centrale n'est donc plus de définir une politique européenne de l'asile et de l'immigration. Officiellement, elle existe. Mais pour les défenseurs des droits que nous sommes, elle est inacceptable car elle abandonne à chaque État des marges d’interprétation et de mise en œuvre législative toujours plus restrictives et punitives. Lors d’une conférence tenue la semaine dernière au Parlement européen sur la recherche d'une solution alternative sur la « Frontera sur », les organisations espagnoles – dont notre association membre, l'APDHA d'Andalousie – ont montré la brutalité de la politique du gouvernement espagnol et des interventions policières. Mais ils ont aussi démontré que c'est la volonté commune  de transformation de l'Europe en une forteresse impénétrable qui engendre la mer cruelle, les murs et les morts.

Il est inacceptable que, d'année en année, dans la terreur fantasmée de voir leurs côtes envahies par des « hordes » d’exilés, les dirigeants européens ne savent qu’aller toujours plus en avant pour renforcer les moyens de sécuriser le pourtour géographique de l’eldorado que forment les 28 États membres : patrouilles maritimes ou aériennes, drones pour surveiller les eaux internationales, Frontex,…

Il est inacceptable que, pour éviter de se sentir coupable lorsque des êtres humains viennent s’échouer ou mourir sur nos côtes et nos terres, l’UE n’ait de cesse d’imposer aux pays tiers, notamment ceux du Sud et de l’Est de la Méditerranée, « des partenariats pour la mobilité » et des accords de réadmission. Garde-côtes et garde-frontières de l’Europe : un métier en expansion au Nord comme au Sud ou à l’Est.

Il faut des principes. L'AEDH demande aux États membres de retrouver enfin le sens des mots solidarité et humanité, pour redonner à l’UE un rôle majeur dans la promotion des libertés, pour le respect des droits, pour l’accueil des réfugiés.
Il faut des moyens. L'AEDH demande que l’UE, au lieu de jeter l'argent dans la mer pour se protéger, se lance dans l’assistance des migrants afin que ceux-ci retrouvent leur dignité et leurs droits à nos frontières qu’ils pourront rejoindre en toute sécurité.
Il faut de l'engagement. L'AEDH appelle solennellement les citoyens européens, leurs organisations et leurs élus, en particulier les parlementaires européens, à unir leurs efforts afin d’obliger les Etats de l’Union et les institutions européennes à changer radicalement de politique et à ne pas succomber aux appels à la xénophobie et à l’enfermement sur soi.

mercredi 10 septembre 2014

Fête de l'Humanité

Pour télécharger le carton d'invitation au stand "Pour un avenir solidaire" inauguré à la Fête de l'Humanité ce vendredi 12 septembre, cliquer ici