vendredi 24 février 2017

Le Collectif National Droits de l’Homme Romeurope s’invite dans la campagne présidentielle

Communiqué de presse
Paris, le 16 février 2017

Le Collectif National Droits de l’Homme Romeurope s’invite dans la campagne présidentielle avec  20 propositions pour une politique d'inclusion des habitants des bidonvilles et des squats. Ce rapport inédit a pour objectif de donner des clés aux autorités publiques pour en finir avec ces formes de mal-logement insupportables que sont les bidonvilles et les squats.
Après 25 ans de politiques publiques au mieux mal coordonnées, au pire destructrices pour les personnes concernées, le CNDH Romeurope appelle l’Etat et les collectivités territoriales à unir leurs forces pour mettre en place une politique ambitieuse de résorption des bidonvilles respectueuse des droits des personnes.
Ce rapport s’appuie sur l’expertise de terrain et la connaissance des 41 membres qui composent le CNDH Romeurope. Toutes les propositions sont illustrées par des pratiques concrètes appliquées localement qui permettent de montrer que des solutions sont possibles. Des chiffres sur les conditions de vie déplorables imposées par l’inaction des pouvoirs publics sont dévoilés dans le rapport ainsi que des infographies inédites pour illustrer les propositions.

Ce jeudi 16 février, les candidats à la présidentielle ont reçu le rapport du CNDH Romeurope accompagné d’un courrier les invitant à prendre position publiquement sur le sujet de  l’inclusion des personnes vivant en squat. Parce qu’il s’agit de la dignité de 15 à 20 000 femmes, hommes et enfants, les candidats doivent s’engager. Maintenant !

Responsabilité sociale des entreprises


Adoption de la loi su rle devoir de vigilance : un premier pas historique pour le respect des droits humains par les multinationales

Communiqué du Forum citoyen pour la RSE

21 Février 2017. Les député-e-s français-e-s ont adopté définitivement la loi relative au devoir de vigilance des sociétés mères et entreprises donneuses d’ordre. Ce texte marque une avancée historique vers le respect des droits humains et environnementaux par les entreprises multinationales. Nos organisations appellent désormais les pays européens et la communauté internationale à s’inspirer de cette disposition et à développer des législations qui vont dans le même sens.
Il y a cinq ans, le candidat François Hollande déclarait vouloir «(…) que soient traduits dans la loi les principes de responsabilité des maisons-mères vis-à-vis des agissements de leurs filiales à l’étranger lorsqu’ils provoquent des dommages environnementaux et sanitaires. ». La loi « devoir de vigilance », l’une des dernières lois adoptée sous son quinquennat, répond à cette promesse.

Projection de "la sociale" à Fougères






Le Collectif "Les Jours Heureux" (CGT - FSU - Solidaires - ATTAC - Action Culture Entreprise, Soutien : UNEF, Les Amis du Monde Diplomatique) et la Ligue des Droits de l'Homme vous invitent à la projection du film

« La Sociale »
au Cinéma Le Club à Fougères
1 Esplanade des Chaussonnieres
Vendredi 3 mars 2017 à 20h30

La projection sera suivie d'un débat



«La sécurité sociale rend un service de santé unique au monde accessible à tou(te)s et d'excellente qualité» et est bien plus performant que les systèmes privés et beaucoup moins cher que les assurances ou les mutuelles. Son principe est la solidarité : «Nous cotisons selon nos moyens et nous recevons selon nos besoins».
Le film «La Sociale» raconte et explique, avec des personnages extraordinaires, ce qu'est la «sécu». Et les débats qui suivent le film permettent de partagerl'enthousiasme collectif qu'il suscite.

vendredi 10 février 2017

LA SOLIDARITE, PLUS QUE JAMAIS UN DELIT ?



Manifeste du collectif « délinquants solidaires »
janvier 2017

Bien sûr, la solidarité n'a jamais été inscrite dans aucun code comme un délit.
Cependant, des militants associatifs qui ne font que venir en aide à des personnes en situation de très grande précarité, victimes de décisions dangereuses, violentes, voire inhumaines, se retrouvent aujourd’hui face à la justice.
Avec l'instauration de l'état d'urgence, et dans le contexte baptisé « crise migratoire », on assiste à une recrudescence de poursuites visant à empêcher l'expression de la solidarité envers migrants, réfugiés, Roms, sans-papiers... Au-delà, c'est le soutien à l'ensemble des personnes étrangères qui tend à devenir suspect, l'expression de la contestation des politiques menées qui est assimilée à de la rébellion et au trouble à l'ordre public.
La loi permet en effet de poursuivre les personnes qui viennent en aide aux « sans-papiers »1, mais toutes sortes d'autres chefs d’accusation servent désormais à entraver toute action citoyenne qui s'oppose aux politiques mises en œuvre. L'ensemble de ces intimidations, poursuites, condamnations parfois, visent donc bien en fait ce qui constitue de nouvelles formes du « délit de solidarité ».

Éducatrice, elle dénonce les conditions indignes d’hébergement des mineurs isolés étrangers, et maintenant on veut la licencier !

La LDH soutient Ibtissam et se joint à l’appel demandant le maintien de l’éducatrice à son poste et l’amélioration des conditions d’accueil des mineurs isolés étrangers
Le SAMIE créé en septembre 2015 accueille au foyer Bellevue à Châlons-en-Champagne des mineurs isolés étrangers dans un ancien foyer de travailleurs immigrés transformé en résidence sociale. Les mineurs isolés partagent ce lieu d’hébergement avec d’autres résidents adultes qui sont dans une situation sociale précaire.
Il y a quelques semaines, une éducatrice, déléguée du personnel de l’association la Sauvegarde, a été alertée sur les conditions d’accueil de ces mineurs mis à l’abri par le département de la Marne. Les constatations observées lors de sa visite sont effarantes :
Un bâtiment non sécurisé, dans un quartier difficile de Châlons-en-Champagne avec des conditions d’hygiène dégradées (blattes dans les sanitaires, moisissures dans les chambres…) :

mardi 7 février 2017

Une police anonyme autorisée à tirer



La Ligue des droits de l’Homme appelle les députés à rejeter le projet de loi sur la sécurité intérieure qui leur est soumis par le gouvernement.
Ce projet de loi autorise les forces de l’ordre à ouvrir le feu dans des conditions qui vont augmenter le risque de bavures sans pour autant assurer la sécurité juridique des forces de l’ordre.
Il organise l’anonymat de celles-ci dans presque tous les cas et bien au-delà des actes de terrorisme. Le principe d’une police anonyme n’est pas acceptable en démocratie sauf à en faire un corps étranger à la nation.
Rien ne peut justifier ce projet de loi si ce n’est la démagogie d’un gouvernement qui oublie jusqu’aux principes fondamentaux de l’Etat de droit.
Il appartient aux députés de ne pas s’y plier.


Communiqué LDH

Paris, 7 février 2017

Des évacuations discrètes toujours aussi nombreuses, aussi injustes qu’inefficaces, face au mal-logement

Bilan 2016 de l’observatoire ERRC*/LDH des évacuations forcées de lieux de vie occupés par des Roms ou supposés tels
Alors que les évacuations de la « jungle de Calais », ou des campements de migrants de Paris, ont légitimement mobilisé l’actualité 2016, cette année reste encore marquée par un nombre très élevé d’évacuations forcées de populations précaires, essentiellement roms, vivant en bidonvilles ou squats, une majorité ayant été à nouveau effectuée sans solutions, maintenant les occupants dans la précarité et les contraignant à retrouver d’autres lieux d’installation.
Pourtant, depuis la circulaire du 26 août 2012 relative à l’anticipation et à l’accompagnement des démantèlements des campements illicites, les pouvoirs publics se sont engagés à ce que les expulsions soient menées à l’issue d’un travail de diagnostic préalable avec des propositions d’hébergement ou de logement pour chacune des familles concernées. Ces intentions de l’Etat sont largement démenties par les faits, comme en atteste à nouveau le bilan 2016 réalisé par l’observatoire de l’ERRC et de la LDH.

lundi 6 février 2017

Violences policières à Aulnay-sous-Bois, la justice doit passer !



Une nouvelle fois, un contrôle de police effectué auprès d’un jeune habitant de quartier populaire a connu une issue particulièrement violente. Jeudi 2 février, à Aulnay-sous-Bois, en fin de journée, les policiers ont procédé à l’arrestation d’un jeune homme durant laquelle des violences ont été commises. Celles-ci ont eu pour conséquence l’hospitalisation de ce dernier, blessé à coups de matraque et victime d’atteintes corporelles très importantes.
De leur côté, les quatre policiers impliqués ont été mis en examen, trois pour « violences volontaires avec arme par personnes dépositaires de l’autorité publique » et le dernier pour viol, malgré la tentative du parquet de sous-qualifier les faits. Néanmoins, ils ont tous été laissés en liberté.
La LDH constate, une nouvelle fois, les conséquences des contrôles d’identité menés dans des conditions contestables. L’importance des blessures infligées telles que relatées par la presse évoque une violence délibérée et inadmissible. L’enquête judiciaire en cours doit permettre d’établir les faits, être l’objet d’un traitement impartial et aboutir à ce que justice soit faite.


Communiqué LDH
 Paris, le 6 février 2017.