mercredi 21 décembre 2016

Libération des personnes arrêtées au Pays basque, un petit pas au service de la paix



Les cinq membres de la société civile qui avaient été arrêtés à Louhossoa, au pays basque français, dans le cadre d’une opération policière franco-espagnole vendredi 16 décembre, dans la soirée, viennent d’être libérés par décision de justice. Participant à une opération de neutralisation d’armes appartenant à l’ETA, ils avaient été transférés à Paris dans le cadre d’une enquête préliminaire avec les qualifications « d’association de malfaiteurs terroriste et infractions sur la législation sur les armes et les explosifs en bande organisée, le tout en relation avec une entreprise terroriste ».
La Ligue des droits de l’Homme se félicite d’une décision qui doit être comparée aux déclarations triomphales du ministre de l’Intérieur. Il reste qu’il n’est pas acceptable de qualifier de « terrorisme » la volonté de neutraliser des armes et de les remettre aux autorités publiques.

La LDH rappelle que ce n’est pas en refusant tout dialogue que les exécutifs espagnols et français permettront d’aller en direction de la paix. Elles les appellent à entendre les voix qui s’élèvent au Pays basque pour entamer le processus nécessaire pour concrétiser le désarmement proposé par l’ETA.

lundi 19 décembre 2016

Appel à la libération et à la levée des poursuites contre des Artisans de la paix

Nous protestons contre le traitement réservé à Txetx Etcheverry (co-fondateur de Bizi, d’Alternatiba et d’ANV-COP21), Michel Berhocoirigoin (co-fondateur et ancien président de Euskal Herriko Laborantza Ganbara, la chambre d’agriculture alternative du Pays Basque), Stéphane Etchegaray (vidéaste), Béatrice Haran-Molle (journaliste) et Michel Bergougnian (coopérateur viticole), arrêtés dans la nuit du vendredi 16 au samedi 17 décembre 2016, à Louhossoa, lors d'une opération conjointe des polices françaises et espagnoles.

En agissant ainsi, les autorités françaises et espagnoles ignorent le processus initié par les sociétés civiles des deux côtés des Pyrénées, préférant arrêter des militants non violents qui œuvrent de manière publique pour la paix et le désarmement dans la région. Expliquée dans une lettre rendue publique le 17 décembre 2016, leur démarche ne mérite nullement que ces artisans de la paix soient l'objet de telles poursuites dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte pour « association de malfaiteurs terroriste », « infraction à la législation sur les armes en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste » et « infraction à la législation sur les explosifs en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste ».

Adama Traoré : vérité et justice

Le 19 juillet dernier, Adama Traoré mourait dans des conditions encore non élucidées, après son interpellation par la gendarmerie. Son décès a suscité d’autant plus de colère que le traitement réservé à cette affaire par le procureur a été pour le moins insatisfaisant. Son approche sélective, diverses omissions ont largement contribué à envenimer le climat à Beaumont-sur-Oise et dans les communes environnantes. Après avoir été dépaysée, l’affaire est aujourd’hui entre les mains du parquet de Paris.
Cinq mois après le jugement, deux frères d’Adama Traoré viennent d’être condamnés respectivement à huit mois et trois ans de prison au motif d’incidents ayant éclaté à la mairie de Beaumont-sur-Oise, lors d’un conseil municipal mouvementé, la responsabilité des troubles constatés étant restée difficile à établir.
La Ligue des droits de l’Homme en appelle à la vérité et à la justice.
Les autorités concernées doivent entendre les appels de la famille d’Adama Traoré et de toutes celles et ceux qui réclament que toute la lumière soit faite sur les causes exactes de la mort du jeune homme. Elles doivent rompre avec toute attitude ou posture partisane et rétablir les formes et le fonctionnement d’une justice respectueuse de l’égalité des citoyennes et des citoyens devant la loi.
Elles contribueront, ce faisant, à ce que Beaumont-sur-Oise retrouve le calme et, plus largement, à ce que police et justice reprennent toute leur légitimité auprès de populations qui, d’incidents en événements dramatiques, de déni en mépris, se vivent stigmatisées, maltraitées, laissées pour compte de la République.


Communiqué LDH

Paris, le 19 décembre 2016

mercredi 14 décembre 2016

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