samedi 21 novembre 2015

[Communiqué LDH Rennes] " Beyrouth, le Mont Sinaï, Paris, Bamako... "

Beyrouth, le Mont Sinaï, Paris, Bamako, des centaines d’hommes et de femmes sans distinction d’origines ou de religions sont tombés victimes du fanatisme, de l’obscurantisme et de la haine.
La section de la Ligue Des Droits de l’Homme de Rennes exprime sa solidarité et sa sympathie à l’égard de tous ceux qui de ce côté -ci ou de ce côté-là de la Méditerranée pleurent un enfant, un parent, un ami.
Ce que cherchent les terroristes par la violence et en tentant de propager la peur c’est à porter atteinte à la liberté et à l’état de Droit.
La France doit mettre en œuvre les mesures adaptées à la répression de ces actes criminels et à leur prévention.
La section de Rennes de la Ligue des Droits de l’Homme tient à rappeler que le terrorisme se développe sur le terrain des inégalités, des injustices et des intégrismes. La lutte contre le terrorisme ne se gagnera pas par les armes mais par la construction d’un monde plus juste, plus égalitaire et respectueux du droit des peuples. L’heure est à la réaffirmation de notre attachement aux valeurs de la République : Liberté-Egalité-Fraternité, socles de la dignité humaine et de la solidarité .
La sécurité doit être assurée sans repli sécuritaire qui amoindrit la vie démocratique, associative et citoyenne, car la démocratie et le respect de ses règles de fonctionnement, confiant notamment à l’autorité judiciaire le contrôle des libertés, sont les meilleurs moyens de s’opposer à la terreur.

vendredi 20 novembre 2015

[Réflexions] Faire face

« Ne pas rire, ne pas pleurer, ne pas détester, mais comprendre ».

Ces mots, de Spinoza, peuvent résonner étrangement aujourd'hui  : dans le Sinaï, à Beyrouth, à Paris, à Bamako, des centaines de personnes sont mortes ces derniers jours, toutes victimes d'une même idéologie meurtrière.

Il s'agit de ne pas « rire », bien sûr, qui en aurait envie à part les commanditaires et leurs fanatisés ;  mais cela signifie aussi de ne pas « s'insoucier », se désintéresser du monde qui nous entoure en se réfugiant dans une bulle confortable, une fois l'affliction passée. Nous avons tous la responsabilité de faire face, chacun avec ses moyens, pour que l'Humanité reprenne ses droits. 

Il s'agit de pas « pleurer », de ne pas se perdre dans l'émotion et accepter tout ce qui peut sembler une consolation. Dans l'état de tristesse actuel toute promesse de protection accrue nous réconforte. Mais nous ne devons pas pour autant renoncer à nos libertés fondamentales, celles-là mêmes qui nous valent les foudres de leurs ennemis. Entre sécurité et liberté, il n'y a pas à choisir : il faut veiller à un équilibre, le moins imparfait possible.

Il s'agit de ne pas « détester » : la colère et même la haine sont des sentiments que nous pouvons tous ressentir. Mais ils sont stériles et nous détournent des vraies valeurs pour lesquelles nous devons nous battre. Les laisser s'installer serait une victoire des terroristes qui auraient réussi à nous amener sur leur terrain. Nous devons au contraire nous recentrer sur nos valeurs : le droit de vivre libres et égaux en droit, en paix et en harmonie avec les autres. Cela seul pourra mener à la défaite des fanatiques. 

Il s'agit enfin de « comprendre ». Comprendre, ce n'est pas excuser, encore moins pardonner. Comprendre, c'est faire face au problème. Dire qu'on ne comprend pas ces actes horribles est une fuite. Nous connaissons les raisons de leurs crimes. Ils veulent imposer par la terreur leur vision injuste du monde. Nos idéaux, notre mode de vie, notre existence même sont combattus. Pourquoi ?

Il faut ouvrir les yeux, se remémorer l'histoire, analyser les combats au Moyen Orient et le rôle des États les plus puissants dans le « jeu » des relations internationales ; il faut  se souvenir des discours politiques de haine ; il faut observer notre monde occidental et « la misère du monde », pour reprendre l'expression du livre dirigé par Pierre Bourdieu. Le début du XXIème siècle ne s'est pas fait sous le règne de la justice sociale.



dimanche 15 novembre 2015

#NousSommesTousUnis

#NousSommesTousUnis

La FIDH et son affiliée française la LDH (Ligue des droits de l’Homme et du citoyen) condamnent avec la plus grande fermeté les actes terroristes intervenus dans la nuit du 13 au 14 novembre 2015 à Paris et à Saint-Denis.
Nous exprimons nos sincères condoléances aux familles des victimes décédées ainsi que notre solidarité et nos vœux de rétablissement aux nombreux blessés. Nous témoignons de la solidarité exprimée ces dernières heures par de nombreuses organisations membres et défenseurs des droits de l’Homme à travers le monde. C’est l’humanité qui est visée par ces attaques ignobles. Nous soulignons que les mesures exceptionnelles adoptées, si elles peuvent répondre à l’urgence du moment, ne doivent être appliquées que pour une période limitée et sans aucune stigmatisation. Nous nous joignons aux appels à l’union citoyenne contre la peur, pour protéger les libertés, la démocratie et notre volonté de vivre ensemble.

Paris, le 14 novembre 2015

samedi 7 novembre 2015

COP 21 - Il est temps d'agir !

 ! Manifestation ANNULÉE !

Le 28 novembre marchons pour le climat !

Manifestation le SAMEDI 28 NOVEMBRE à15 heures place de la Mairie


La LDH fait partie de la coalition COP 21 : http://coalitionclimat21.org/
Pour suivre les événements rennais : https://www.facebook.com/coalitionclimat21rennes

Voici un lien vers une conférence très intéressante sur le réchauffement climatique :

[Communiqué LDH] A Calais, une victoire pour la dignité

Paris, le 4 novembre 2015

Les conditions dans lesquelles vivent aujourd’hui, à Calais, plus de six mille migrants ne cessent d’être dénoncées par les associations présentes sur le terrain et, plus généralement, par tous les défenseurs des droits de l’Homme. Elles ont amené le Secours catholique, Médecins du Monde et six demandeurs d’asile à déposer un référé-liberté devant le tribunal administratif de Lille. La LDH s’est d’ailleurs associée à la démarche en se portant intervenant volontaire.

Le jugement rendu le 2 octobre est à saluer. L’Etat français a 48 heures pour respecter ses engagements internationaux vis-à-vis des mineurs isolés et faire en sorte que le département leur assure la protection à laquelle ils ont droit. Par ailleurs, il a 48 heures pour améliorer sensiblement les conditions sanitaires dans la « jungle ». Faute de quoi, la préfecture devra s’acquitter d’une astreinte de 100 euros par jour.

Cette décision ne règle pas la totalité des problèmes qui se posent à ces migrant-e-s qui, nuit après nuit, mettent leur vie en danger pour rejoindre l’Angleterre. En particulier, elle ne change rien à l’enchevêtrement des textes bilatéraux élaborés entre la France et l’Angleterre, largement en contradiction avec le droit de l’UE et qui, pour la plupart, aboutissent en pratique à interdire aux migrants de quitter la France. Elle permettra seulement à des femmes, des hommes et des enfants de retrouver un peu de dignité et c’est déjà beaucoup.