vendredi 24 juin 2016

La LDH condamne les violences contre le siège de la CFDT



Le jeudi 23 juin au soir, des individus non identifiés ont dégradé la façade du siège de la CFDT, à Paris.

La LDH condamne catégoriquement de tels actes de violence. Dans un contexte marqué par une importante difficulté à instaurer un dialogue social garantissant l'expression démocratique et le respect des droits, toute atteinte violente à la liberté d'expression constitue une faute.

Elle souhaite que les auteurs de ces dégradations soient identifiés et répondent de leurs actes.

Communiqué LDH
Paris, le 24 juin 2016

mercredi 22 juin 2016

Signez la pétition! Laissez passer l'aide humanitaire pour les réfugiés de Calais!






Le collectif « nous ne céderons pas » vient d'apprendre l'interdiction d'accès à la France d'un convoi humanitaire destiné aux réfugiés en attente d'asile dans les environs de Calais, qui devait prendre le ferry à Douvres le samedi 18 juin[1].
Cette interdiction lui a été annoncée par la délégation à Douvres (Grande Bretagne) de la police des frontières française.
Pour justifier cette mesure inhumaine et inacceptable, les autorités ont cru bon, une fois de plus, d'invoquer, entre autres motifs, l'état d'urgence.
Nous exigeons que le gouvernement français lève cette interdiction immédiatement.
Le Collectif « Nous ne céderons pas »

Nous demandons que le gouvernement lève immédiatement le blocage du convoi humanitaire britannique qui apporte de la nourriture et de l'aide à destination des réfugiés vivant dans des conditions insalubres au camp de la Lande, près de Calais.

mardi 21 juin 2016

Pour un accueil digne et respectueux des droits fondamentaux des étrangers en France



Publié à l’occasion de la journée mondiale des réfugiés le 20 juin 2016 

Près de 60 millions de personnes étaient déplacées, demanderesses d’asile ou réfugiées à la fin de l’année 2015 selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés : un chiffre sans précédent depuis la seconde guerre mondiale.

En France, un peu plus de 80 000 personnes ont sollicité l’asile en 2015. Si les premiers mois de l’année 2016 indiquent une augmentation relative (+23%) de ces demandes, ces chiffres sont sans commune mesure avec l’ampleur du défi et des efforts fournis par des pays tels que le Liban, la Turquie ou d’autres pays en d’Afrique.

S’il faut reconnaître les efforts déployés par le Gouvernement français pour renforcer les capacités d’accueil proposées aux réfugiés et demandeurs d’asile,  ces mesures sont très insuffisantes et ne permettent pas à la France d’honorer ses engagements : non hébergement de nombreuses personnes demandant l’asile, délai de plusieurs mois pour accéder à la procédure, dégradation de la qualité de l’accompagnement, persistance de campements indignes, etc.

A l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, nous demandons une nouvelle fois au gouvernement de prendre les mesures à la hauteur de la situation, de respecter ses engagements internationaux, et de favoriser l’accueil dans la dignité et de manière pérenne des personnes contraintes à fuir la guerre et les persécutions. Face à une Europe frileuse qui se ferme et se replie sur elle-même, la France doit montrer la voie en apportant une réponse courageuse et humaniste.

lundi 20 juin 2016

Projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes : construire et respecter la démocratie

Communiqué LDH
Paris, le 20 juin 2016

Le gouvernement a décidé d’organiser une consultation des électeurs de Loire-Atlantique, qui aura lieu le dimanche 26 juin. Les électeurs auront à répondre par « oui » ou par « non » à la question suivante : « Etes-vous favorable au projet de transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique sur la commune de Notre-Dame-des-Landes ? ».
La LDH ne s’est pas prononcée sur l’opportunité de la construction de ce nouvel aéroport et ne se prononcera donc pas sur la réponse à apporter à la question posée par cette consultation. Elle considère, en effet, qu’une telle décision ne relève pas de son mandat ; elle entend, en revanche, donner son avis sur la procédure qui y a conduit.

mercredi 15 juin 2016

Ne pas se tromper de responsabilité


Une fois de plus, la manifestation parisienne du mardi 14 juin a donné lieu à des violences inadmissibles de la part d’individus qui s’en sont pris notamment à un hôpital. La LDH condamne sans réserve de tels actes.

En même temps, elle rappelle que la responsabilité du maintien de l’ordre incombe aux pouvoirs publics et non pas aux organisations syndicales, contrairement à ce que vient de prétendre le Premier ministre sur les ondes de France Inter, ce matin. Par ailleurs, dans ces mêmes propos, Manuel Valls a accusé la CGT d’avoir eu une attitude « ambigüe » vis-à-vis des casseurs, laissant ainsi croire que cette centrale syndicale, qui était à l’initiative de la manifestation parisienne avec six autres organisations de salariés et de jeunesse, encourage les actes de violence. Dans un Etat de droit et compte tenu de leur gravité, de telles accusations à l’encontre d’une organisation syndicale, quelle qu’elle soit, ne sauraient être portées sans preuve.

La LDH a déjà demandé la mise en place d’une commission parlementaire afin que toute la lumière soit faite sur les violences policières et sur la stratégie de maintien de l’ordre mise en place par les pouvoirs publics. Plus que jamais, alors que le droit de manifester semble être remis en cause par les plus hautes autorités, elle réitère cette demande.   

Communiqué LDH
Paris, le 15 juin 2016

Création d'un observatoire de l'état d'urgence en Ille et Vilaine



Après les attentats commis à Paris en novembre dernier l'Etat a proclamé l'état d'urgence. Cet état « d'exception » a déjà été prolongé par deux périodes de trois mois, encore en cours. Cet état comporte en particulier un affaiblissement du pouvoir judiciaire au profit de pouvoir exécutif et des risques importants d'atteinte aux libertés individuelles. De nombreuses organisations (dont nous faisons partie) ont manifesté leur désaccord et leurs craintes (appel « nous ne cèderons pas »)  qui ont malheureusement été confirmées depuis l'entrée en vigueur de cet état d'exception.
Dans ce contexte, nous avons  décidé de mettre en place un « observatoire des libertés dans l'état d'urgence » dont les objectifs sont d'informer sur les risques inhérents à cet état et à ses dérives potentielles, et de dénoncer tout ce qui est attentatoire à la liberté individuelle, en se situant au niveau des principes fondamentaux. 
Les associations signataires s'engagent ainsi à faire savoir par tous les moyens disponibles (communiqués de presse, blogs, lettres aux autorités politiques, administratives et judiciaires), toute violation constatée des droits fondamentaux consécutive à la promulgation de l'état d'urgence.


Signataires : Amnesty-International, groupe de Rennes, ATTAC, la « Libre Pensée », « Réveil », le « Mouvement de la Paix », la Ligue des Droits de l'Homme.