vendredi 26 juin 2015

Il faut que cesse l'acharnement préfectoral contre la famille Balasanov !

Depuis 6 années de présence en France, la famille Balasanov a subi 3 OQTF, 2 assignation à résidence pour les parents , 4 placements en rétention et une garde à vue pour le fils aîné !
Que reproche t-on à cette famille ? Rien qui ne mérite à un tel acharnement...
D'origine arménienne, la famille Balasanov a été chassée de la Géorgie par les nationalistes en 2004. Après avoir vécu 5 ans en Russie, ils ont sollicité la protection de la France en 2009. Leur demande d'asile a été refusée en 2012.
Un mois après leur arrivée en France, Elina, une petite fille est née à Rennes. Elle est maintenant scolarisée depuis 3 années et va faire sa rentrée en GS de maternelle à l'école Guy Gérard à Pacé.
Agé de 17 ans à son arrivée en France, Eduard, le fils aîné, n'a pas eu la chance d'être scolarisé, mais a rapidement appris la langue française qu'il maîtrise aujourd'hui parfaitement. Bénévole au secours populaire, il est également interprète pour les associations rennaises. En s'obstinant à refuser de lui délivrer un titre de séjour, la préfecture lui a volé 6 année de sa jeunesse, alors qu'Eduard n'aspire qu'à travailler et à faire des projets d'avenir avec sa copine française comme tous les jeunes de son âge.
Alors que le dépôt d'une nouvelle demande de régularisation le 3 juin 2015 avait fait naître de nouveaux espoirs pour la famille Balanov, une nouvelle convocation à la PAF leur a été adressée quelques jours plus tard. Convoqués le lundi 22 juin, les parents sont encore une fois assignés à résidence avec une OQTF à 48h. Pour Eduard, convoqué mardi 23 juin, la convocation précisait : "Placement en garde à vue pour les faits de soustraction à l'exécution d'une mesure d'éloignement" - Art L.624-1 du CESEDA :
Tout étranger qui se sera soustrait ou qui aura tenté de se soustraire à l'exécution d'une mesure de refus d'entrée en France, d'un arrêté d'expulsion, d'une mesure de reconduite à la frontière ou d'une obligation de quitter le territoire français ou qui, expulsé ou ayant fait l'objet d'une interdiction du territoire ou d'un arrêté de reconduite à la frontière pris, moins d'un an auparavant, sur le fondement du 8° du II de l'article L. 511-1 et notifié à son destinataire après la publication de la loi n° 2006-911 du 24 juillet 2006 relative à l'immigration et à l'intégration, aura pénétré de nouveau sans autorisation en France, sera puni d'une peine de trois ans d'emprisonnement.
Après 6h de garde à vue, Eduard est sorti libre avec une nouvelle assignation à résidence avec obligation de se présenter tous les jours à la gendarmerie. La PAF a gardé son passeport.
Devant l'entêtement légitime réitéré du jeune homme à refuser de rentrer dans son pays d'origine, la PAF lui a proposé de le raccompagner en...Ukraine ? Tous les moyens sont bons pour se débarrasser des indésirables venus de pays dit "sûrs", considérés aujourd'hui comme de "faux demandeurs d'asile" face à la pression migratoire.
Nous demandons au Préfet d'Illet Vilaine de cesser l'acharnement contre la famille Balasanov et de leur délivrer un titre de séjour.
La pétition mise en ligne en 2012 :