samedi 12 janvier 2019

Quels que soient leur nationalité ou leurs statuts juridiques, la LDH soutient leurs droits

La LDH qui vient de fêter les 120 ans a été créée au moment de l’affaire Dreyfus. Tout au long de son histoire, elle a milité en faveur des droits de l’Homme. 
À partir de 1958, elle s’élève de plus en plus contre les pratiques de la Ve République en matière de libertés publiques. Elle va ainsi s’appuyer sur les loisinternationales protégeant les droits de l’homme et en particulier ceux protégeant les personnes déplacées : 

-La Déclaration universelle des droits de l'homme, 
-Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques,
-La Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants,
-la convention de Genève de1951 relative au statut de réfugié, 
-et surtout la Convention européenne des droits de l'homme ela Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne qui protègent 
le droit à la vie (qui implique qu'un recours disproportionné à la force ne peut être utilisé pour empêcher l'entrée des migrants "en situation irrégulière", et qui implique aussi une obligation de prêter assistance aux personnes en détresse.) 
-l'interdiction de la torture et des traitements inhumains ou dégradants (en vertu duquel nul ne peut être éloigné, expulsé ou extradé vers un État où il existe un risque sérieux qu'il soit soumis à la peine de mort, à la torture ou à d'autres peines ou traitements inhumains ou dégradants)
- le droit à la vie privée et familiale,
- ledroit de demander l'asile, 
-l’interdiction des expulsions collectives d'étrangers.


Depuis les années 1980 / 90, la situation faite aux immigrés en France est un souci constant de la LDH. Elle milite pour l’abolition des lois restrictives les concernant, pour la régularisation de tous les étrangers sans-papiers, pour la reconnaissance des diplômes des médecins étrangers, pour le droit de vote des résidents étrangers aux élections locales …
Il est donc logique que la LDH s’engage aujourd’hui dans les grands combats d’aide aux personne déplacées, souvent en tant qu’acteur au sein de grandes associations défendant les droits de ces personnes (Anafé, Euromed, FIDH…). On citera pour exemple quelques actions (pétitions, communiqués, interventions, etc ) où la LDH s’est prononcée face à l’urgence humanitaire :

06.12.2018 (anafé)
À BRIANÇON, L’URGENCE DE SAUVER DES VIES :alerte sur « l’insuffisance de prise en charge et sur les refoulements systématiques d’hommes, de femmes et d’enfants qui tentent de franchir la frontière franco-italienne, souvent au péril de leur vie … »

25.09.2018
LA FRANCE DOIT ACCUEILLIR L’AQUARIUS(Communiqué LDH) : « La LDH dénonce le refus du gouvernement français d’accueillir le bateau « Aquarius » avec, à son bord, ses cinquante-huit personnes recueillies au large de la Libye… »

25.09.2018

https://www.ldh-france.org/pour-une-europe-accueillante/

Pour une Europe accueillante, la LDH rejoint l'initiative européenne ICE « Let us help ! » : « Nos gouvernements n’ont plus de solutions et compromettent nos valeurs fondamentales, il est temps que les citoyens soient inclus dans la discussion ! … »

06.07.2018 
Par un communiqué, la LDH s’est fait l’écho de la décision du conseil constitutionnel de reconnaître une valeur constitutionnelle à la fraternité.

17.05.2018
CAMPEMENTS PARISIENS : NOUS DEMANDONS L’HÉBERGEMENT EN URGENCE DES PERSONNES RÉFUGIÉES(Pétition signée par Malik Salemkour, président de la LDH) : « A Paris, depuis près de dix semaines, plus de 2 400 personnes originaires pour la plupart de la corne de l’Afrique et d’Afghanistan vivent dans des conditions extrêmement précaires, réparties sur trois campements … »

27.06.2017
MIGRANTS DE CALAIS : M. COLLOMB RAPPELÉ PAR LA JUSTICE AU DEVOIR HUMANITAIRE DE L’ETAT(Communiqué LDH) : « alors que le ministre de l’Intérieur invitait les associations humanitaires à aller voir ailleurs, le tribunal administratif de Lille, saisi en référé liberté par onze associations dont la LDH, a ordonné à l’Etat de mettre en place des mesures urgentes pour répondre aux besoins essentiels à la dignité des migrants…. »


Jérôme Blanchot, 10 janvier 2018 - Débat organisé par SOS Méditerranée, CIMADE, MRAP